Biographies

GRISI Carlotta (1819-1899) Danseuse italienne XIXe

de son vrai nom Caroline Adèle Giuseppina Maria GRISI
Elle créa le rôle de Giselle

Née le 28 juin 1819 à Visinda (actuelle Croatie) et Décédée le 20 mai 1889 à St Jean près de Genève en Suisse

Fille de Vincenzo GRISI arpenteur public de Crémone en Istrie et de Maria Boschetti
Sa sœur la chanteuse Ernesta était la compagne de Théophile Gautier. tante la cantatrice Giuseppina Grassini et ses cousines germaines Giuditta et Giulia Grisi s étaient de grandes cantatrices.

Carlotta chante aussi très bien, mais en 1826 Carlotta commence la danse à 7 ans à l’école de la Scala de Milan.

En 1829 à 10 ans, elle tient déjà les rôles vedette dans les ballets d’enfants.

Dès 14 ans, guidée par son impresario Lenari, elle commence des tournées dans toute l’Italie.

En 1833 lors d’une tournée à Naples où elle accompagne sa sœur Ernesta qui chante, elle rencontre le danseur Jules PERROT  qui la remarque car douée pour le chant et encore plus pour la danse. Il convainc Carlotta et sa famille de ne se consacrer qu’à la danse.

Compagne du maître de ballet Jules PERROT

Lui-même abandonne sa relation avec Marie TAGLIONI et devient son professeur de danse, puis partenaire aussi bien à la scène qu’à la ville. A partir de 1836 elle se fera appeler Mme Perrot tant qu’elle se produit auprès de lui.

Perrot en conflit avec l’Opéra de Paris, part avec Carlotta en tournée en Europe où ils se produisent ensemble à Londres, Vienne, Milan, Munich, Naples et sur scène Carlotta chante et danse.

Carlotta à l’Opéra de Paris

Perrot veut faire entrer Carlotta à l’Opéra de Paris et commence par la faire connaître du public parisien sur la scène du théâtre de la Renaissance.

Ce n’est qu’en décembre 1840 que Carlotta intègre l’Opéra où on a besoin d’une nouvelle ballerine.

En février 1841 Carlotta danse dans l’intermède de « La favorite » de Gaetano Domizetti  avec Lucien Petipa. Théophile Gautier écrit des éloges et la considère parmi les grandes ballerines telles que Fanny ELSSLER et Marie TAGLIONI.

Par la suite Carlotta et Théophile Gautier entretiendront une relation étroite et une correspondance constante.

Carlotta crée le rôle de Giselle

Sur un livret de  Théophile Gautier et une chorégraphie de Jules PERROT avec le maître de ballet de l’Opéra de Paris Jean CORALLI, et sur une musique d’Adolphe ADAM , Carlotta crée le rôle de « Giselle ».le 28 juin 1841. Lucien PETIPA tient le rôle d’Albrecht. C’est le premier ballet romantique et le succès permet à Carlotta d’avoir un salaire qui triplera  mais elle demandera une augmentation plus tard, ce qui agacera l’Opéra qui la traînera en justice

En 1842 un autre ballet de Perrot « Esméralda » fait sensation mais c’est aussi l’année d’une première séparation.entre Carlotta et Perrot.

Théophile Gautier en profite pour se rapprocher de sa danseuse bien aimée.

En 1844 la polka arrive en Europe. Carlotta et Perrot se retrouvent à Londres et crééent « Polka » duo en habit inspiré du folklore, au Théâtre de la Reine Victoria le 11 avril 1845.

En 1844 leur relation reprend et ils ont une fille nommée Marie-Julie Perrot.

Le 12 juillet 1845 Jules Perrot créé le fameux « Pas de quatre »
où il réunit les quatre meilleures danseuses de l’époque : Carlotta GRISI/Marie TAGLIONI/Fanny CERRITO/Lucile GRAHN au Her Majesty’s Theater de Londres. Musique de Cesare PUGNI.

En 1845 Carlotta retourne en Italie puis à Londres.

En octobre 1849 elle danse une dernière fois à Paris « La filleule des fées » monté par Perrot et ainsi s’achève son contrat avec l’Opéra de Paris.

Le 12 mars 1850 elle va danser  une dernière fois à Londres dans « Les métamorphoses » de Paul Taglioni (père de Marie).

Puis elle part en Russie à Saint-Pétersbourg à la demande de Perrot où il est maître de ballet au théâtre impérial. Elle y dansera de nouveau « Gisèle » et restera trois saisons.

En 1854 elle se produit à Varsovie avec succès.

De sa relation avec un militaire, aristocrate polonais : le prince Léon Jérôme Radziwill, elle va avoir une seconde fille Léontine Grisi. Et peut-être à la demande du prince, elle va arrêter sa carrière en pleine gloire à 35 ans.

Jeune retraitée de 35 ans

Elle prend une longue retraite dans sa « villa St-Jean » près de Genève. Elle est riche, elle reçoit Théophile Gautier une fois par an et de nombreux admirateurs du poète lors de son séjour annuel. Elle y élève sa fille Léontine et sa petite fille Rose Perrot (de sa fille Marie-Julie Perrot).

Elle entretient une correspondance assidue avec Théophile et leur relation est à la fois familiale (le poète est le compagnon de sa sœur Ernestine) et sentimentale mais discrète.

Carlotta s’éteindra le 20 mai 1889 à presque 80 ans dans sa villa. Elle est inhumée au cimetière de Genève.

En 1820 Carlotta a écrit  un « Traité élémentaire théorique et pratique de l’art de la danse ».

TAGLIONI Mariane Sophie dite Marie (1804-1884) Danseuse d’origine italienne XIXe

Danseuse qui incarne le ballet romantique du XIXe et initia la technique des pointes avec aisance

Née le 23 avril 1804 à Stockholm
Décédée le 22 avril 1884 à Marseille, âgée de 80 ans

Elle est issue d’une famille de danseurs :

  • Son grand-père Carlo TAGLIONI danseur italien
  • Son père danseur italien Filippo TAGLIONI (1777-1871)
  • Sa mère Sophie Karsten (1783-1862) danseuse et peintre suédoise
  • Son frère Paulo Taglioni (1808-1884) danseur
  • Sa nièce Marie Taglioni (fille de Paulo) danseuse

Elle passe presque toute son enfance à Paris avec sa mère et son frère Paulo car son père est maître de ballet dans différentes cours d’Europe.

Elle est élève de Jean-François COULON, qui a été professeur de son père. Mais Marie n’est pas assidue et use de superfuges pour ne pas assister aux entraînements. Elle cache à sa mère son manque de travail et improvise sur la musique en inventant des pas qui, malgré tout, émerveillent son entourage.

Son père Filippo la fait travailler à Vienne et en fait une danseuse performante

En poste à l’Opéra de Vienne, son père la fait venir et la fait travailler assiduement Grâce à un entraînement quotidien très rigoureux, elle va acquérir une technique et une élégance gestuelle irréprochable malgré certains de ses défauts physiques : elle avait une légère déformation de la colonne vertébrale et se tenait voûtée, attitude qu’il corrigea et pour ses bras trop longs, il lui apprend à les croiser sur sa poitrine ou à les tenir baissés, poignets joints pour ne pas attirer l’attention sur eux. Ses nombreuses poses se retrouvent encore actuellement dans de nombreux ballets.

Une technique de « pointe » aboutie

En 1822 il lui obtient un engagement de Première danseuse à l’Opéra de Vienne où elle fait ses débuts, avant de se produire à Stuttgart et à Munich où elle obtient un grand succès.

Elle arrive à Paris en 1827 et sera promue Première danseuse à l’Opéra de Paris en 1831.


En 1837 elle termine son contrat à l’Opéra de Paris; Elle obtient la consécration le 12 mars 1832 dans le rôle de la « Sylphide » premier ballet romantique où elle excelle dans la technique des « pointes » qu’elle fait sans effort apparent.
Son costume fait de tulle vaporeux est le premier tutu long inventé par Eugène Lami
(1800-1890) en fait l’archétype de la ballerine romantique.

De 1832 à 1847, soit durant 15 ans elle se produit à  Londres, puis à Berlin, à Milan, à Saint Péterbourg où elle signe un contrat de 3 ans avec le ballet impérial où Jules PERROT chorégraphe lui donne plusieurs grands rôles.
Elle revient fréquemment à Vienne et à Paris.

Le 26 juin 1845 elle danse un « Pas de 4 » au Her Majesty’s théatre où se retrouvent les 4 étoiles romantiques du siècle : Tagloni/CERRITO/GRAHN/GRISI  chorégraphié par Jules PERROT sur une musique de Cesare PUGNI qui obtient un immense succès.
Après 25 années de succès ininterrompu, elle se retire de la scène en 1847 à 43 ans
dans sa villa sur le lac de Côme (là où son père mourut en 1852).

Professeur de danse  puis Inspectrice à l’Opéra de Paris

Après une pause, elle revient à l’Opéra de Paris comme professeur de danse. Elle forme la jeune Emma Livry qui triompha à son tour dans la « Sylphide ».

Mais son élève mourut tragiquement car son tutu s’enflamma au cours d’une représentation et ce fut un grand choc pour Marie car elle s’était attachée à cette élève.

Elle continue à donner des leçons et chorégraphie son unique ballet en 1860
« Le Papillon » sur une musique d‘Offenbach en hommage à Emma.

En 1859 elle fut nommée Inspectrice de la danse et institua le13 avril 1860 le premier examen annuel du corps de ballet qui se poursuit encore actuellement.

Elle termina sa vie ruinée et mourut dans la misère à Marseille

Mais la guerre de 1870 non seulement entraîna la fermeture de l’Opéra de Paris, ce qui mit fin à son activité mais aussi entraîna une chute de ses placements en Bourse qu’elle et son père avaient faits.et de graves soucis financiers commencèrent pour elle.

Marie s’exila alors à Londres où, pour subsister, elle donnait des cours de danse classique et de danse de salon aux jeunes gens de la haute société.

En 1880 âgée de 76 ans elle rejoignit son fils à Marseille.

Elle s’éteignit dans la misère ; en avril 1884   âgée de 80 ans..

Inhumée d’abord à Marseille, elle fut ensuite enterrée au Père-Lachaise dans le caveau de la famille de son mari. Les Gilbert de Voisins.

Vie privée
Effectivement elle a épousé le comte Jean-Pierre Victor Alfred Gilbert De Voisins avec qui elle eut un fils Georges. Mais ce mariage ne fut pas heureux.

Elle fut à la fois une technicienne virtuose de la danse et un mime subtile tantôt pathétique, tantôt vive mais toujours expressive.

Johann STRAUSS II  composa « La Taglioni polka » opus 173 dans laquelle il utilisa les musiques des ballets sur lesquels elle a dansé.

Sources :
Wikipedia
Léandre Vallot, La Taglioni – Albin Michel 1942
Blog : leschaussonsverts.eklablog.com

GUIMARD Marie-Madeleine (1743-1816) – Danseuse française fin XVIII

Danseuse « demi-caractère » fin XVIIIe/début XVIIIe

Née  à Paris – baptisée le 27 décembre 1743 et Décédée le 4 mai 1816 à Paris

Son père : fille naturelle de Fabien Guimard, il ne la reconnut que 12 ans plus tard et la légitimé en 1765 à 22 ans.

De silhouette assez mince, elle danse avec de l’expression et du sentiment dans ses mouvements.

Elle suivait les conseils de NOVERRE tout en se disputant souvent avec lui.

En 1758 elle a 15 ans quand elle débute dans le corps de ballet de la Comédie-française dont les ballets eurent de grands succès.

Elle entre à l’Opéra de Paris pour 25 ans
En 1761 elle entre à l’Académie royale de musique à Paris

Elle débute à l’Opéra dans le rôle de « Terpsichore » dans « Les fêtes grecques et romaines ». Elle danse de manière expressive et se fait remarquer par son talent et sa coquetterie.

4 ans plus tard, elle sera nommée première danseuse de « demi-caractère ».

Comme l’écrit J Georges NOVERRE « elle délaisse les difficultés en mettant de l’esprit et du sentiment dans ses mouvements ». Elle triomphe dans les ballets de Noverre « Jason et Médée (1770), « Les caprices de Galatée » (1776) et de Maximilien GARDEL « La chercheuse de l’esprit » (1778) « Mitza  et Lindor » (1779).

Elle danse à la cour à Versailles et à Fontainebleau et le roi Louis XV lui accorde une pension de 1000£.

Ses partenaires étaient : Gaétan VESTRIS et Auguste  VESTRIS, Antoine LAVAL, Maximilien GARDEL, Jean DAUBERVAL.

Elle suivit Noverre à Londres et parut au King’s Theatre où elle s’acquit un nouveau public d’admirateurs.

Pendant 25 ans elle fut une danseuse adulée, ayant une forte personnalité entre autre en s’opposant au nouveau directeur de l’Opéra de Paris De VISME et également s’opposa à Noverre qui fut contraint de démissionner en 1781.

Elle fut aussi une femme généreuse pour les pauvres et les malades de sa paroisse Saint-Roch ; elle prenait aussi en charge l’inhumation des plus démunis.

Retraitée de la danse elle mène une vie d’épouse rangée

En 1789 elle quitta l’Opéra et le 14 août elle épousa le danseur chorégraphe Jean-Etienne DESPREAUX avec qui elle partage son amour pour la danse et pour le plaisir de la vie. La Révolution ayant supprimée les pensions de l’Ancien-régime, le couple fut contraint de vivre à l’économie dans une petite maison de Montmartre puis pu revenir à Paris en 1797 pour finir leurs jours oubliés de tous.

Marie Guimard mourut le 4 mai 1816 et Despréaux en 1820. On ne sait pas où ils sont enterrés.

Parallèlement à sa carrière de danseuse elle mène une vie scandaleuse grâce à ses riches « protecteurs »

Pendant 25 ans elle domina la scène parisienne. Elle était devenue une véritable personnalité étant donné les soutiens et relations libertines qu’elle avait  avec des Messieurs influents et riches. Elle bénéficie de la générosité de Jean-Benjamin de La Borde, receveur général des finances, mécène et compositeur de musique ainsi que de Charles de Rohan prince de Soubise.

Elle s’installa dans un hôtel particulier au Fg St Germain à Paris. Puis elle achète une maison à Pantin qu’elle rénove et lui ajoute un théâtre de 200 places où le tout-Paris aristocratique s’honore d’y être admis. On y  joue des pièces mais aussi des spectacles libertins. Elle organisait 3 sortes de soupers par semaine :

  • l’un pour les seigneurs de la cour,
  • l’autre pour les artistes, auteurs, savants,
  • le troisième voué aux plaisirs avec la présence de filles séduisantes

En 1769 La Borde étant ruiné et Soubise ne voulant plus lui verser une rente, elle est dans une situation difficile. Mais un  prince allemand lui offre une grosse somme  comme rente , veut l’épouser et devant son refus l’enlève. Soubise récupère la belle et redevient son « amant utile » et La Borde sont « amant de cœur ».

Sa situation financière étant assurée elle se fit construire une belle demeure dans le nouveau quartier de la Chaussée –d’Antin. Elle s’adresse à Nicolas Ledoux pour les plans des bâtiments et à Fragonard pour les décors intérieurs. Quelques panneaux étaient terminés dont celui représentant la Guimard en Terpsichore ; mais une dispute éclata entre elle et le peintre et elle le remplaça par Jacques-Louis David. Mais Fragonard s’introduisit dans sa maison et pour se venger mis quelques coups de pinceau qui transformèrent son sourire en une grimace rageuse. Quand la Belle découvrit son nouveau visage avec ses amis, elle se mis dans un telle rage qu’elle ressemblait au portrait retouché.

Tout respire le luxe, ses ameublements, ses équipages, dans le « Temple de Terpsichore » comme on appelait sa maison ; elle a même rajouté un théâtre de 500 places.
Elle fait la mode car elle porte des toilettes élégantes que les femmes copient et s’inspirent des tenues de scène « à la Guimard ».

Mais avec son train de vie trop dispendieux, en 1785 elle est obligée de se séparer de son hôtel. Elle le vend de façon originale en organisant une loterie avec 2500 billets de 120£ chacun. Passant par deux propriétaires successivement il est finalement détruit lors des grands travaux  du Second empire entrepris par Haussman.

Sources :

Wikipédia
Leschaussonsverts.eklablog.com

ALLARD Marie (1738-1802) – Danseuse française XVIII

Danseuse de catégorie « demi-caractère »
Grande rivale de Mie-Madeleine Guimard mère d’Auguste VESTRIS

Née le 14 août 1738 à Marseille
Décédée le 14 janvier 1802 à Paris, âgée de 63 ans

Toute jeune elle étudie la comédie et la danse d’abord à Marseille puis à Lyon.

Danseuse de « demi-caractère »

Son physique : petite et  grassouillette, la fit classer dans le genre « demi-caractère » selon les catégories déterminées par Jean-Gorges NOVERRE.

Elle était d’une grande vivacité et Noverre écrit qu’elle est « une danseuse parfaite, excellente pantomime, composant elle-même ses entrées avec goût sans le secours des maîtres ».

En 1756 elle est engagée dans la troupe de danse de la Comédie-Française et se produit dans un divertissement où elle obtient un grand succès.

Danseuse à l’Opéra de Paris pendant 20 ans

En 1761 elle fait ses débuts à l’Opéra de Paris dans « Zaïs » musique de J-Philippe RAMEAU.

Son partenaire principal est Jean DAUBERVAL avec qui elle fut merveilleuse dans « Sylvie ».(1766)

Elle s’illustre dans les ballets de Noverre « Médée et Jason » (1770), « Les petits riens » (1778) de NOVERRE  ainsi que dans « Les chercheuses d’esprit »  (1778) de Maximilien GARDEL

En 1781 elle quitte l’Opéra de Paris évincée par sa rivale Marie-Madeleine GUIMARD  mais aussi  parce qu’elle avait trop grossi pour une ballerine

Vie privée
Sa vie orageuse défraya la chronique.

Elle fut un moment la maîtresse de Gaétan VESTRIS dont elle eu un fils Auguste VESTRIS , tous deux surnommés « dieux de la danse ».

SALLÉ Marie (1709-1756) – Danseuse française début XVIIIe

Née  le 17 avril 1709 à La Rochelle

Décédée le 27 juillet 1756 à Paris âgée de 47 ans

Ses parents : Etienne Sallé, danseur et Marie-Alberte Moylin

En 1718 elle débute dans la troupe familiale d’acteurs ambulants.

Toute en nuance et réfléchie, elle a une danse gracieuse et expressive parfaite pour la pantomime. Sa technique est exempte de virtuosité, ni saut, ni pirouette, ni entrechat (contrairement à Anne de CAMARGO qui elle, en fait beaucoup).

En 1721 elle remplace à l’improviste Françoise PREVOST dont elle était l’élève dans un ballet à l’Opéra de Paris. Mais la troupe de l’Opéra étant complète, elle retourne dans la troupe familiale.

En 1725 elle part pour Londres où elle danse avec son frère François pendant 2 ans au Lincoln’s Inn Field.

Elle est engagée à l’Opéra de Paris

Le 14 décembre 1727 elle fait ses débuts officiels à l’Opéra de Paris. Mais Françoise Prévost la cantonne dans des petits rôles.

Sa carrière est ponctuée de nombreuses ruptures avec ses directeurs et plusieurs voyages à Londres.

Elle ose appliquer les idées de Noverre en scène

En 1729 dans « Les caractères de la danse », elle danse avec Antoine LAVAL sans masque, en costume de ville , ce qui est précurseur des idées de NOVERRE . Ce changement dans la pratique de la danse ne plait pas à Paris.

Elle part à Londres et dans « Pygmalion » elle abandonne ses paniers, dénoue ses cheveux, son corps moulé dans des voiles.

Une des première chorégraphes

En 1735 rentrée à l’Opéra de Paris, elle fut une des premières chorégraphes créant des ballets-pantomime pour l’Opéra « Pygmalion et Bacchus » (1734), les entrées des « Indes galantes » (1735 ), « l’Europe galante » (1736), « Les fêtes d’Hébé » (1739)

Amie de David GARRICK et de HAENDEL, elle a convaincu les deux  musiciens de lui écrire des musiques pour ses distractions de ballet d’action. Elle combine la pantomime à la danse expressive.

En 1740 elle prend sa retraite mais reparaît ponctuellement sur scène.

En 1745 elle figure aux fêtes de la cour à Versailles à l’occasion du mariage du Dauphin Louis avec Marie-Thérèse et à d’autres représentations en 1746 et 1747. Elle participe aux spectacles de Fontainebleau de 1752 et 1753.

Marie Sallé fut surnommée « la vestale » car n’avait ni mari, ni amant, menant une vie indépendante.

Elle meurt le 27 juillet 1756 dans son appartement de la rue St Honoré à Paris à 47 ans.

la « CAMARGO » (1710-1771) – Danseuse française du XVIIIe

De son vrai nom Marie Anne Cupis de Camargo

Danseuse de style « demi-caractère » qui  fut la grande rivale de Marie SALLÉ

Née  le 15 avril 1710 à Bruxelles – Belgique
Décédée le 28 avril 1770 à Paris

Parents : Ferdinand-Joseph de Cupis Camargo musicien et maître à danser et Anne de Smet.

Ses frères : J Baptiste né à Bruxelles, violoniste et compositeur
et François né à Paris, Cubis de Renoussard, violoncelliste et compositeur.

Elle débute en 1720 au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Remarquée par la princesse de Ligne, elle est envoyée à  l:’Opéra de Paris

Elle fut l’élève de  Michel BLONDY à l’Opéra de Paris et de Françoise PREVOST.

Le 5 mai 1726 elle débute à l’Opéra dans « Les caractères de la danse ». Elle dansait à l’italienne les pantomimes.

En 1726 elle avait déclenché un scandale car en raccourcissant sa robe elle montrait ses chevilles, de plus, elle avait enlevé les talons de ses chaussures pour être plus à l’aise pour danser. En effet, à cette époque, les danseuses portaient, pour danser, les mêmes vêtements  que les dames de la cour, ce qui limitait leurs mouvements.

Elle fut la partenaire d’Antoine LAVAL.

Elle avait aussi un style vigoureux, acrobatique, avec entrechats, cabrioles, sauts complexes et tours rapides qui surprenaient. Elle fut la première ballerine virtuose. Elle inventa le caleçon de précaution en raison de ses sauts élevés.

Elle fut la grande rivale de Marie SALLÉ,qui elle, développa une danse gracieuse, expressive dans la technique est exempte de virtuosité comme les sauts et les pirouettes.

En 1734 après avoir créé de nombreux rôles, elle quitte la scène sur les instances de son amant le comte de Clermont qui lui interdit de se produire sur scène. Elle s’arrange pour jeter dans ses bras Melle Leduc danseuse.

En 1741 elle rejoint l’Opéra et obtient des rôles importants dans des œuvres de J-Philippe RAMEAU : « Les Indes galantes », « Les fêtes de Polymnie », « Le temple de la gloire », « Les fêtes d’Hébé », « Naïs, « Zoroaste ».

En 1751 elle arrête définitivement la danse gratifiée d’une pension royale de 1500 £.

Elle décède le 28 avril 1770, âgée de 60 ans, à son domicile rue St Honoré.

 

PRÉVOST Françoise (1680-1741) – Danseuse française XVIII

Danseuse du début du XVIIIe sous la Régence

Née  en 1680 à Paris

Décédée en 1741 à Paris

En 1699 elle débute à l’Académie royale de Musique,
comme élève de Michel BLONDY

Lors d’une reprise d’ « Atis » de J-B LULLY, elle surpasse Marie-Thérèse SUBLIGNY et devient la vedette de l’Opéra durant la Régence.

En 1714 elle s’est fait remarquer dans le ballet « Horace » donné lors des fêtes des 14e « Grandes nuits de Sceaux » chez la duchesse du Maine car excellente technicienne et interprète expressive. Elle avait pour partenaire Claude BALLON.

 Première chorégraphe féminine

Elle règle plusieurs ballets, notamment « Les caractères de la danse » en collaboration avec le musicien Jean-Féry REBEL .compositeur, violoniste, claveciniste ; il imagine la symphonie de danse qui est une osmose entre musique et danse qui soutiennent la narration.

En 1730 elle quitte l’Académie car ses élèves Marie SALLÉ et Marie-Anne de CAMARGO lui succèdent.

 

Sa fille Anne-Auguste de Valjolly épouse le violoniste français parisien : François Rebel fils de Jean-Féry REBEL. François est violoniste à l’Académie royale de musique à partir de 1714. Il a composé beaucoup d’Opéras souvent avec François Francoeur. Il a dirigé l’Opéra de 1772 à 1775

PÉCOUR Guillaume-Louis (1653-1729) – Danseur français fin XVII

Danseur (son maître est Pierre Beauchamps) il se produit à la cour de Louis XIV et à celle de la duchesse du Maine à Sceaux. Il crée plusieurs ballets baroques, des cotillons qui deviendront les contredanses françaises . Il collabore avec Feuillet pour noter ses chorégraphies (avec des schémas) et publie plusieurs recueils pour sa propre clientèle. Ses publications (traduites en anglais et en allemand) permettront une diffusion du répertoires des danses fransaises en Europe. Il succède à Beauchamps comme Directeur de l’Académie royale de musique.

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LULLY Jean-Baptiste (1631-1687) Musicien baroque du XVIIe

Lulli arrive en France à 14 ans chez Melle Montpensier qui veut se mettre à l’italien. Mais très vite Lulli va apprendre le violon, le clavecin, la composition auprès des maîtres qui fréquentent les salons. Il créa « La Cie des violons de Mademoiselle », il sera aussi très bon danseur. Après la Fronde il prend ses distances avec la duchesse et va composer des musiques de ballets de Cour. C’est à l’occasion de la préparation du fameux « Ballet de la nuit » que Lully (21 ans) fut présenté à Louis XIV (15 ans) ; il y participa aussi en tant que danseur avec le roi. En 1661 il est nommé surintendant de la musique du roi et naturalisé français, il va modifier son nom I en Y. Il va créer un nouveau type de spectacle avec Molière : la « comédie-ballet. Avec Quinault les tragédies lyriques qui s’appelleront ensuite « opéras ».

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FEUILLET Raoul-Auger (1659-1710) Danseur français XVII

Danseur , chorégraphe, maître à danser
A publié un système de notation de la danse

Né en 1659
Décédé le 14 juin 1710

Elève de Beauchamp.
Membre de l’Académie royale de musique.

A partir du système de « notation du mouvement » inventé par André LORIN, mais jamais publié,  Pierre BEAUCHAMPS  va noter des pas et positions de la danse classique. Mais c’est surtout FEUILLET qui fera un travail de notation très précis appelée  la « chorégraphie » : description des pas et de la succession des figures (et non pas celui qui crée le ballet, comme actuellement) .

Ses publications de chorégraphies

En 1700 il publie un ouvrage « Chorégraphie ou l’art de décrire la danse par caractères, figures et signes démonstratifs » qui aura un retentissement considérable jusqu’au milieu du XIXe siècle.

En complément, il publie chaque année, un « Recueil de danses » décrivant des danses de bal et des entrées de ballets composées pour la plupart par Louis PÉCOUR et par Feuillet. Ces entrées sont souvent  tirées des opéras de JB LULLY ou Marin Marais (violiste ou gambiste et compositeur français de l’époque baroque (1656-1726).

En 1706 il publie également un « Recueil de contredanses » dont plusieurs sont tirées des opéras de JB LULLY ou Marin MARAIS (violiste ou gambiste et compositeur français de l’époque baroque (1656-1726).
Les publications de Feuillet sont traduites en anglais et en allemand ce qui favorisera la diffusion du répertoire français à travers l’Europe.
La publication des « Recueils de danses » sera poursuivie après sa mort par DEZAIS jusqu’en 1724.

BEAUCHAMPS Pierre (1636-1705) Danseur français XVII

Musicien, danseurs, chorégraphie, professeur de danse de la Période Baroque
Maître de danse de Louis XIV

Né le 30/10/1631 à Versailles – Décédé en février 1705 à Paris à 75 ans.

Son père était violoniste danseur, chorégraphe.

En 1648 Pierre débute sa carrière de danseur et musicien à la cour de Louis XIV et fut maître à danser du roi de 1650 à 1670.

Il accompagne Louis XIV dans « Le ballet de la nuit » (1853)  où le roi avaient 5 rôles : d’une heure/d’un curieux/d’un ardent/de l’étoile/du soleil (rôle et costume du roi qui lui donna le surnom de « roi soleil ».

Pierre collabore avec LULLY /Marc Antoine Charpentier /Molière. En 1661 il participe à la création de la première Comédie-ballet « Les fâcheux« de Molière, puis en 1670 au « Bourgeois gentilhomme » et en 1673 au « Malade imaginaire« .

Maître de ballets de plusieurs académies royales

En 1671 Beauchamps est nommé : surintendant des ballets du roi, maître de ballets de l’Académie d’Opéra de Pierre Perrin (premier théâtre lyrique parisien) et à l’Académie royale de danse créée par Louis XIV. Cette Académie forme des professionnels de la danse. Elle fonctionnera de 1661 à 1780. Puis le roi créé  en 1713 l’Académie royale de danse de l’Opéra qui est ouverte gratuitement aux jeunes de 9 à 13 ans qui voulaient se consacrer à la danse.

Un duo artistique performant

Beauchamps compose toutes les chorégraphies dont Lully écrit la musique. Il jette ainsi les bases de la « danse noble »* ou l’exécution l’emporte sur les figures. L’école française devient la première d’Europe jetant ainsi les bases de la danse classique internationale.

A la mort de Lully en 1687, Beauchamp travaillera pour les collèges jésuites et formara de nombreux danseurs comme Blondy, Favier, PéCOUR.

C’est Louis-Guillaume PéCOURT qui succéda à Beauchamp à la direction de Ecole de l’Opéra de 1633 à 1729, puis  MichelBLONDY de 1675 à 1729, et qui formera de grands danseurs sous Louis XV.

Beauchamp commencera à noter les pas, décrire les chorégraphies mais ne publiera pas ses écrits. C’est Raoul FEUILLET qui, à partir des notes de Beauchamp, publia en 1701 « une chorégraphie de l’art de décrire la danse par caractère et figures et signes démonstratifs ».

Parmi les ballets créés par Beauchamps :

1651 : Roi des fêtes de Bacchus
1658 : Alcidiane
1659 : La Raillerie
1661 : L’impatience

* Le danseur »noble » doit être grand, bien proportionné et les traits emprunts de distinction et de majesté dans l’exécution de ses pas et de ses mouvements de bras.

C’est un des 3 styles de danse dans lesquels seront classés les danseurs/ses de l’Opéra de Paris jusqu’en 1830, avec la « danse demi-caractère » et la « danse » comique ».

BOURNONVILLE Antoine (1760-1843) – Danseur franco-danois fin XVIII

Danseur, chorégraphe, maître de ballet du
Ballet royal de Copenhague

Né le 20/5/1760 à Lyon.
Décédé le 11/01/1843 à Fredensborg au Danemark

Fils d’un couple d’acteurs : Louis Aimable BOURNONVILLE et Jeanne EVRARD.
En 1769 à 9 ans, il est l’ élève de NOVERRE à l’Opéra de Paris.

Il danse au Ballet royal de Suède

Il fait une tournée à Vienne et Londres avant de travailler au Ballet royal de Suède à Stockholm jusqu’en 1792, date de l’assassinat du roi Gustave III. Il quitte la Suède.

Danseur puis assistant du directeur du Ballet royal danois

Il est invité par le Ballet royal danois comme danseur qui est dirigé depuis 1775 par Vincenzo Galeotti (1733-1816). Normalement le maître devrait rester directeur jusqu’à sa mort mais ses facultés physiques et intellectuelles déclinaient et officieusement c’est Antoine qui dirigeait le Ballet. Pour écarter Vincenzo, le roi Christian VII  le nomma « chevalier », donc l’anoblit, à 79 ans et ainsi il ne pouvait plus se produire sur scène, même pour des pantomimes.

De 1816 à 1823 Antoine pris officiellement la direction du Ballet royal danois.

Vie privée

Sa première épouse est la danseuse danoise Mariane JENSEN. Sa seconde épouse Lovisa SUNDBERG sera sa gouvernante suédoise, avec qui il eu son fils Auguste. Il eut également une enfant illégitime avec la danseuse Karen OISEN prénommée Julie Bournonville.

Il fut le professeur de danse de son fils Auguste avant de l’accompagner à Paris pour qu’il suive aussi les cours de Noverre.

GARDEL Maximilien (1741-1787) – Danseur français XVIIIe

Danseur, chorégraphe, maître de ballet de
l’Académie royale de musique à Paris.

(Frère aîné de Pierre Gardel)

Né le 18/12/1741 à Mannheim
Décédé le 11/3/1787 à Paris.

Son père : Claude Gardel, maître de ballet du roi Stanislas de Pologne.
Sa mère : Jeanne Louise Camart Darthenay, chanteuse, danseuse.

En 1759 il débute à l’Académie royale de musique de Paris (futur Opéra) et 5 ans plus tard devient soliste, partageant le rôle de danseur « noble » avec Gaétan VESTRIS. GARDEL va se démarquer de VESTRIS en 1722 dans la reprise de « Castor et Pollux » de Rameau, en enlevant masque et perruque pour ne pas être confondu avec son rival (ce qui ne s’était jamais fait avant). C’est cette « danse à nu » que NOVERRE essaya de promouvoir pour faire évoluer la danse et favoriser l’expression des émotions.

En 1773 il est pourtant l’assistant de VESTRIS comme maître de ballet de l’Opéra de Paris avec le danseur Jean DAUBERVAL. En 1781 il assumera seul cette fonction succédant à NOVERRE et ce, jusqu’à sa mort en 1787.

C’est son frère cadet Pierre qui lui succèdera à ce poste.

VESTRIS Auguste (le fils) 1760-1842 – Danseur français

Célèbre danseur formé par son père Gaétan VESTRIS.

Excellent danseur et professeur, qui inventa de nouveaux pas
et fit progresser la danse masculine

Surnommé le « troisième dieu de la danse »

Né le 27/3/1760 à Paris – Décédé le 4 /12/1842 à l’âge de 82 ans.
ll eut un fils Auguste-Armand (1788-1825) avec son épouse Lucia Elisabeth VESTRIS, également danseur qui quitta Paris en 1800 et mourut à Venise.

Des parents danseurs performants

Avec des parents célèbres danseurs, (Marie ALLARD et Gaétan VESTRIS), Auguste se montra très doué dès son plus jeune âge et suivi des cours à l’Ecole de danse. Lorsqu’il fut remarqué par son père lors d’une visite pour ses performances et sa ressemblance, son père s’occupa de son éducation et de sa formation de danseur. Auguste avait alors 9 ans. Il s’appellera désormais VESTRALLARD.

En 1772 il débute à 12 ans à l’Opéra de Paris et en 1776 ;  à 20 ans, il est engagé comme soliste dans le ballet. Auguste n’avait pas la morphologie de son père : plus petit, son style de danse fut « demicaractère » selon les critères de l’Opéra. Il excella par ses qualités techniques, la vivacité de son tempérament et l’expressivité de son visage.
Une fois libéré de l’école stricte de son père, il sut créer un genre entièrement nouveau. Son père jugeait « si Auguste est plus fort que moi, c’est qu’il a pour père Gaétan VESTRIS ; avantage que la nature m’a refusé ».

Recherché pour son élévation extraordinaire, sa vélocité dans les airs, la précision et l’intelligence de son exécution, ses talents dans l’expression dramatique et la pantomime. Tout ceci brouille les genres établis et notamment dans « Psyché », « Télémaque dans l’île de Calypso » et « La Dansomanie« . Dans  « Le fils prodigue » on parle de son jeu de comédien comme un véritable chef d’oeuvre (cf. re-création sur YouTube par un danseur russe).

Il fit une brillante carrière principalement à Paris, mais se produit aussi à Lyon, Montpellier, Bordeaux. Avec son père, il obtient un grand succès au King’s theater de Londres avec les ballets de Noverre et le public leur fit un énorme triomphe.

Excellent danseur puis professeur renommé
En 1816, à 56 ans, il se retire pour se consacrer à l’enseignement de la danse à l’Opéra de Paris, lorsque le jeune danseur Louis DUPORT possède une admirable « technique Vestris » et le surnomme « le doyen des zéphyrs ». Auguste Vestris sera l’un des professeurs les plus renommés de tous les temps.

Il continue à avoir du succès  grâce à son talent de pantomime et à la protection directe de l’empereur Napoléon 1er. Mais avec la chute de Napoléon, il a moins d’aura. Les autres pays d’Europe l’ont invité à se produire, mais il n’a pas souhaité danser devant les « ennemis de la France ».

Plutôt cigale que fourmi

Malgré ses énormes cachets et l’héritage de son père, l’argent lui filait entre les doigts. Dépensiers, imprévoyant, l’un de ses pires créanciers était son valet devenu propriétaire terrier et usurier.

Aussi, retraité, il s’est vu contraint d’augmenter ses faibles revenus grâce à des leçons de perfectionnement pour les artistes aboutis tels que : Marie TAGLIONI, Fanny ELSSLER, Carlotta GRISI, qui venaient le consulter pour corriger quelque défaut. Exigeant dans son jugement artistique, il savait encourager ses élèves lorsqu’il décelait un don.

Il citait trois de ses meilleurs élèves masculins : son fils Armand, Jules PERROT (parti en Russie comme chorégraphe, entre autre de « Gisèle »), Auguste BOURNONVILLE
Ce dernier, danseur danois, fut son élève pendant 6 ans puis lors de séjours de perfectionnement à Paris. Il exporta la technique française de VESTRIS à l’Opéra royal de Copenhague où il fut nommé directeur succédant à  son père.
Dans son ballet « Le conservatoire » l’acte I reproduit fidèlement une leçon donnée par Vestris à l’Opéra de Paris en 1820.

Auguste VESTRIS continua à faire évoluer la technique déjà amorcée par son père. A la danse baroque au XVIIe siècle « terre à terre », il y intégra les nouveaux pas de grandes élévations et d’exécution brillante et rapide en accord avec les avancées de la musique, telles les compositions de Beethoven.

D’ailleurs, dans son ballet « Le conservatoire« , l’acte I reproduit fidèlement une leçon donnée par VESTRIS à l’Opéra de Paris en 1820.

« Troisième dieu de la danse« ,  après son père (et son maître Louis Dupré), Auguste VESTRIS laisse son nom à une gavotte qu’il interpréta pour la première fois le 25/1/1785 dans « Panurge de l’île des lanternes » de l’Opéa-Comique de Gréty et spécialement composée pour lui par Maximilien GARDEL. Devant le succès de sa performance, elle fut connue sous le nom de « Gavotte de Vestris ». En 1831 le danseur anglais Théieur, inventeur d’un système de notation de la danse, l’a transcrite et immortalisée :

GIRAUDET Eugène (1860 -1916) – Français

Journaliste,  chorégraphe, auteur de nombreux traités de danses de salon
Crée l’Académie internationale des auteurs, professeurs et maîtres de danse et de maintien 

Né le 30/11/1860 à Izieux  St Chamond (Loire)
Décédé le 10 mai 1916 à Paris 5e, âgé de 55 ans.

Il fut journaliste au « Progrès de Lyon » puis monta à Paris.
De façon à regrouper les nombreux professeurs de danse de salon, il a créé l’Académie Internationale des auteurs, professeur, maître de danse et de maintien dont il est le Président

– entre 1905 et 1914 il édita un bulletin périodique « le Journal de la danse et du bon ton » dont on compte 260 numéros

Il publia de nombreux traités entre 1886 et 1911 :

–  en 1886 – Traité de danse  renfermant 200 danses diverses (quadrilles, valses, polkas)
– en 1897 : 55e édition de « la Danse, le maintien, la tenue »

–  en 1897 –  Traité Tome 1 – Q Lanciers/Q croisé/Q français/Q américain/Q des danseurs parisiens (sa création)
– en 1910- Tome 2 – contenant une cinquantaine de quadrilles et variantes : Q russe (1856)/Q mazurka/Q le Polo/Q des familles/Q français des bals publics/Q des menus plaisirs (choré par J. Renaussy en 1859 et reconstitué par Giraudet)
–  en 1911 – Quadrille croisé : Théorie de Giraudet/Musique de Jules Desmarquoy

– Grammaire de la danse et du boston à travers la mode et les siècles (contenant 6341 danses)
Le pas de quatre introduit en fin de siècle se retrouve dans le Moulinet du pas de 4/Quadrille du pas de 4/Gavotte du pas de 4

Source :

Wikipadia et
http: //archive.org/stream/dancemano85/danseman085.txt

 

BOSC Auguste (1868-1945) -Musicien français fin XIX /début XXe

Compositeur, chef d’orchestre, éditeur de musiques 


Né le 23/4/1868 à Montpellier – Mort le 6 octobre 1945 à Montpellier, à 77 ans.

La municipalité de Montpellier lui a offert une bourse pour qu’il étudie la musique. Il s’inscrit au Conservatoire de Paris.

Il dirige les ensembles des premiers salons de l’automobile et des bals de l’Opéra. Il s’oriente vers la composition pour la musique légère et il a du succès. Il dirige successivement l’orchestre de l’Elysée Montmartre et celui du Moulin de la galette à Montmartre.

En 1904 il fonde le « Bal Tabarin » établissement dans lequel il apporte sa fantaisie dans ses compositions, par exemple en incorporant dans ses partitions des bruits divers comme : trompes d’automobile, coups de révolver (un peu comme le danois LUMBYE).

En 1928 l’établissement est repris par Pierre Sandrini et Pierre Dubout.
En 1926 il fait construire à Montpellier un kiosque à musique sur l’esplanade de la Comédie.

Il est inhumé au cimetière St Lazare de Montpellier.

Ses œuvres connues :

  • Big boot danse (scottish)
  • Valse Rose-Mousse
  • Valse des bas noirs
  • Ronde des petits pierrots

PLAYFORD John (1623 -1686) – Editeur anglais

 

Editeur qui contribua à faire connaître les contredanses anglaises 

Né à Norwich en 1623 et décédé à Londres le 24 décembre 1686

C’est un éditeur londonien connu pour son fameux recueil de contredanses anglaises The English Dancing Master

Entre 1640 (à 17 ans) et 1647 il est en apprentissage chez un imprimeur londonien John Benson.
En 1647 (à 24 ans) il fonde sa propre imprimerie et imprime des libellés politiques en faveurs des royalistes.
En novembre 1649 un avis d’arrêt est prononcé à son égard.

Un éditeur de musique puis de contredanses collectées

Il reprend ses activités en 1650 comme éditeur de musiques à Londres et en juin 1651 il a rassemblé des descriptifs de 104 contredanses qu’il publie sous le titre de « The English Dancing Master ». C’est un aide–mémoire destiné à des danseurs déjà familiarisés avec ces danses d’où l’absence de précision sur le style et les appuis.

Les contredanses étaient des danses pratiquées dans la campagne anglaise lors des fêtes de village. Elles sont apparues au milieu du XVIe siècle, au début du règne d’Elisabeth I d’Angleterre qui appréciait beaucoup d’être accueillie par des danses lors de ces tournées dans la campagne anglaise. Les contredanses sont aussi dansées à la cour d’Elisabeth I, puis de Charles I. Le recueil de Playford va donner aux contredanses une existence plus concrète pour leur transmission. C’est un ouvrage aussi important que l’Orchésographie de Thoinot-Arbeau l’est pour les danses de la Renaissance française.

En 1653, John Playford est clerc au « Temple church ». Il épouse Hannah Allen fille de l’éditeur Benjamin Allen, établi à Cornhill. Ils ont un fils Henry. En 1655, à la mort du père de son épouse, le couple hérite et s’installe à la proximité du temple d’Islington. Hannah y fonda une école de filles qu’elle dirigea jusqu’à sa mort en 1679.

L’imprimerie est florissante, notamment grâce à la vente des livres de psaumes et d’almanachs.
Au décès de son épouse, John achète une maison à Londres où il s’installe. En 1684 il se retire des affaires au profit de son fils. Il gardera le monopole de l’édition des contredanses jusqu’en 1711.

Son fils reprend l’imprimerie et complète les contredanses

Henry Playford puis son successeur John Young firent 17 éditions du traité de contredanses dont chacune est complétée par de nouvelles danses collectées. l y aura en tout 18 éditions, avec un 2e volume en 1713 puis un 3e volume en 1728, réunissant ainsi 900 contredanses.

Un fac simile scanné est en ligne sur certains sites :

D’autres publications se multiplièrent jusqu’en 1830 (Wilson), car ensuite la contredanse fut moins prisée, au profit des danses en couple comme la valse, importée par les orchestres français et autrichiens. Là encore l’Angleterre se singularisera par un rythme lent spécifique de la valse anglaise.

Au début de son ouvrage, J. Playford donne quelques définitions sur les pas, les abréviations et signes utilisés. Pour chaque danse, il donne :

  • le titre et la ligne mélodique
  • la position de départ des danseurs sous forme d’un diagramme
  • la description des évolutions avec divisions en différentes parties

C’est probablement le fruit d’une collaboration avec de nombreux maître à danser (Beveridge, Issac) ou de musiciens de l’époque.

Les contredanses anglaises s’exportèrent en France au XVIIIe siècle grâce au maître à danser anglais Isaac.
Elles constituaient une partie récréative des bals de cours donnés à la fin du règne de Louis XIV. C’est la forme de la contredanse en « longways» qui fut introduite en Europe et spécialement en France alors que règne encore « la Belle danse Baroque » difficile techniquement. La contredanse séduit à cause de son caractère collectif et accessible à tous.

C’est Cécil SHARP qui relancera ce type de danse traditionnelle au début du XXe siècle.

HALÉVY Ludovic « le neveu » (1734-1908) Français


Compositeur de musique / librettiste d’opérettes célèbre
s

Né le 1/1/1834 à Paris – Décédé le 7/5/1908 à Paris, à l’âge de 74 ans

Fils de Léon Halévy et de son épouse Alexandrine Le Bas, neveu de Fromental HALÉVY, professeur de musique

Il a un demi-frère adultérin, né de son père et d’une actrice de la Comédie Française nommée Anne-Catherine-Luccinte Paradol. Cet enfant sera nommé Lucien-Anatole Paradol puis quand sa mère se mariera, son mari ayant reconnu l’enfant, il prendra le nom de Prévost-Paradol.
Ludovic HALÉVY rentre dans l’administration en 1852. Nommé au Ministère de l’Algérie puis secrétaire au Corps législatif présidé par le duc de Morny.
Il collaborera avec le duc de Morny pour le livret de son opérette (Mr Choufleuri restera chez lui » mis en musique par Jacques Offenbach en 1861. Ses succès de livrettiste lui firent abandonner l’administration en 1867.

Entre 1831 et 1897 il collabora à de nombreux livrets d’opérettes restées célèbres, avec :

  • Henri MEIHAC (1830/1897) ; ils collaboreront à de nombreuses opérettes entre 1828 et 1892 entre autre celui d' »Orphée aux enfers » (le fameux « galop infernal n° 15 » restera célèbre car repris pour le « french can-can »)
  • Jacques OFFENBACH (1819/1880) mettra en musique les opérettes et leur collaboration durera 20 années.
    Le trio Halévy-Meilhac-Offenbach passera à la prospérité pour leur nombreuses opérettes.

Le 4/12/1884 Ludovic fut élu à l’Académie française. Il soutint la candidature d’Emile ZOLA en vain. Vers 1878 il lança un salon littéraire dans son appartement 22 rue de Douai, avec l’aide de sa cousine Geneviève BIZET (future Mme STRAUSS), où se cotoyaient peintres, romanciers, musiciens.

Ludovic HALÉVY est aussi l’auteur de 2 romans en rupture avec les romans réalistes et noirs de la fin du XIXe s : en 1882 « l’abbé Constantin » et en 1883 « Criquette ».

Il se maria en 1868 avec Louise Bréguet, donc il était le gendre de Louis Bréguet (1804/1883), horloger et physicien. Il a eu 2 fils, historiens : Elie (1870/1937) et Daniel (1872/1962). Ce dernier épouse Mariane Vaudoyer en 1898.

Daniel HALÉVY est le beau-père de Louis JOXE qui a épousé en 1901 Françoise-Hélène Halévy (1900/1993), et le grand-père de Pierre et Alain Joxe.

Nièce par alliance, Madeleine Bréguet était la première épouse de Jacques BIZET.

La musique baroque

Jusqu’à présent la musique est le soutien du chant ou de la danse. Elle est jouée dans les églises (souvent les musiciens sont maître de chapelle pour gagner leur vie) et dans les cours des rois ou seigneurs pour accompagner la poésie ou les danses lors des fêtes. Les musiciens, les compositeurs, les ensembles instrumentaux sont dépendants des commandes des mécènes ou étaient attachés à une riche famille noble (comme Joseph Haydn attaché au prince Esterhazy de longues années).

1. Les instruments de musique usités vont se complexifier :

– la viole de gambe (issue de la Renaissance)
– le luth ( ° )
– la flûte à bec
– les instruments à clavier : le virginal, l’épinette, le clavecin (à cordes pincées) ; puis le piano-forté (à corde frappée)
– l’orgue : instrument fait sur-mesure (installé d’abord dans les salons puis dans les églises où il va pouvoir démultiplier les sons et utiliser la capacité de résonnance du monument). Les buffets d’orgues baroques accumulent dorure et fioritures décoratives.
Il y a des joutes d’organistes, qui improvisent à partir d’un thème donné – entre G-F Haendel et Bach par ex.

2. C’est l’apogée du « contrepoint »

c’est-à-dire que plusieurs lignes mélodiques sont combinées de façon harmonieuse. Elles peuvent être entendues individuellement ou comme un tout. (Combinaison des voix et des instruments).

Les créations musicales mettent en valeurs plusieurs solistes accompagnés des instruments « d’ornements » d’où résulte la complexité du morceau par ex la toccata, la fugue.
Mais aussi l’expressivité de l’interprète.

3. La musique instrumentale s’impose comme genre indépendant

Les formes musicales se diversifient :

  • la sonate et la toccata (de sonare, sonner, et toccate, toucher, pour les instruments à clavier)
  • la symphonie
  • le choral luthérien (chant protestant)
  • le tombeau, déploration funèbre, souvent pour rendre hommage à un musicien (ex tombeau Les regrets de Sainte-Colombe)
  • le concerto grosso  ou « grand concerto » un orchestre complet et un groupe de soliste plus réduits – ex concerto Brandebourgeois de Bach
  • l’opéra et l’opéra ballet (qui allie la danse) : Monteverdi est réputé avoir écrit le premier opéra « L’Orfeo » en 1607 sur une commande du Duc de Mantoue.

Les suites de danses : œuvre écrite pour un instrument avec un enchaînement pré- établi provenant des suites de danses dansées :
après le prélude introductif venait « l’allemande » (rythme binaire lent) puis la « courante » (rythme rapide ternaire), puis «  la sarabande », puis le « menuet », la « bourrée » ou la « gavotte » puis se terminait par la « gigue », danse ternaire très rapide.

La chaconne et la passacaille sont des formes ornées sur une basse obstinée qui se répète indéfiniment, parfois pendant plus de 10 minutes  – ex. musique pour les feux d’artifice royaux (1749) de Haendel, Passacaille d’Armide de Lully.

4. Les musiciens et compositeurs baroques :

– MONTEVERDI Claudio (1561-1643) italien
LULLY Jean-Baptiste (1632-1687) français d’origine italienne compositeur préféré de Louis XIV : collabora à l’opéra-ballet « le Bourgeois gentilhomme » de Molière
– CHARPENTIER Marc-Antoine (1643-1704) organiste français – compositeur
– CORELLI Arcangelo (1653-1713) : violoniste virtuose et compositeur de sonate d’église qui fixa le genre « concerto grosso ». En 1675 il fut au service de la reine Christine de Suède.
– PACHELBEL Johan (1663-1706)
– VIVALDI Antonio (167861741) – il composa les célèbres « Quatre saisons » en 1720
– PURCELLI Henri (1659-1695) – compositeur anglais
– MARAIS Marin (1656-1728) – violiste de gambe
– COUPERIN François (1626-1661) – claveciniste ou organiste
– CHÜTZ Henrich allemand
– ALLEGRI Grégorio italien
– RAMEAU Jean-Philippe (1683-1764) – claveciniste et théoricien de la musique, il commence sa carrière de compositeur d’opéra à 50 ans : il a écrit le 1er opéra-ballet français « les Indes galantes »
– SCARLATTI Alessandro (1660- 1725) Père – compositeur d’opéras
– SCARLATTI Domenico (fils) Compositeur de sonates baroques pour clavecin
– BACH Jean-Sébastien (1685-1750), et ses fils…
– HAENDEL Gorge Frederich (1685-1759) organise, compositeur d’opéras – Allemand, travaille à Londres, y est mort

6. Des artistes polyvalents

Les spectacles baroque mêlent à la fois : musique, danse, texte, chants, avec des personnages burlesques, imaginaires présentés avec une véritable mise en scène que ce soit en intérieur (salons, théâtre) ou en extérieur (jardin).  Des machineries complexes ont inventées, créant les premiers « effets spéciaux » (feux d’artifice, « Deus ex machina »)

Les artistes se devaient donc de savoir danser, chanter, jouer d’un (voire souvent plusieurs) instruments, jouer la comédie. Les musiciens étaient souvent aussi compositeur et chef d’orchestre, voire musicien et maître à danser.

 

HALÉVY Fromental (1799-1862) – Français


Nom complet HALÉVY Jacques François Fromental
Compositeur, professeur de musique – Professeur d’université

Né le 27/5/1799 à Paris – Décédé le 17/3/1862 à Nice à 62 ans.

Sa famille

Son père Elie Lévy est originaire de Bavière en Allemagne.
Il est arrivé en France à la suite de l’émancipation des juifs par la Révolution. Il s’intégrera en tant que citoyen français mais revendiquera son judaïsme et militera pour sa culture juive.
Elie épouse en 1798 Julie Mayer, originaire de l’Est de la France. Ils auront 2 enfants : Fromental et Léon.

En 1707 la famille change de nom en HALÉVY. Léon le cadet est né le 4/1/1802 à Paris et meurt le 2/9/1883 à l’âge de 91 ans à St Germain en Laye.
Il aura un fils légitime, Ludovic HALÉVY (célèbre pour ses opérettes avec Jacques OFFENBACH), et un enfant adultérin avec une actrice de la Comédie Française.

Fromental

En 1805 Fromental a 7 ans quand il entre au Conservatoire de Paris.
En 1817 il obtient le premier ‘Second prix de Rome’ (concours de l’Académie des Beaux Arts qui permet une bourse d’étude aux artistes) et premier au « premier grand prix  » en 1819.
Il part à Rome en 1820, séjournera à Naples puis à Vienne. Il rend visite à Beethoven (1771-1827).

Fin 1822 il rentre à Paris, reprend ses cours de solfège au Conservatoire de PARIS puis est nommé professeur d’harmonie. En 1833 l’Opéra lui commande « la Juive » qui obtient un succès et d’autres suivront jusque vers 1850. En avril 1842, il épouse Léonira Rodrigues Henrique, une femme artiste sculptrice et cultivée, fille d’un banquier juif.
Ils ont 2 filles : l’aînée décédée en 1864 et la cadette Geneviève (1849-1926), qui épousera Georges BIZET (1838-1875).
En 1869 il composera des opéras-comiques.
Elu en 1836 à l’Académie des Beaux-Arts de Paris et secrétaire perpétuel en 1854. A ce titre, il bénéficie d’un logement de fonction quai Conti où son frère Léon est déjà installé dans l’appartement de son beau-père (Hippolyte Le Bas (architecte de l’Institut)), car marié à Louise Le Bas.

Fromental achète le château de Formen à Ris-Orangis (actuellement La Mairie de la commune).
En 1862 Fromental meurt de tuberculose à Nice.

Comme professeur il compta des élèves célèbres :
– Charles GOUNOD (1818/1892 compositeur d’opéras célèbres tels « Faust », « Mireille », « Roméo et Juliette »
– Victor MASSÉ  (1822/1884) compositeur  et prof de français
– Georges BIZET (1838/1875), son gendre, compositeur (entre autre de « Carmen » à 36 ans)