CERRITO Fanny (1817-1909) Danseuse italienne XIXe

Danseuse et chorégraphe

Née le 11 mai 1817 à Naples et décédée e 6 mai 1909 à Paris

Son père : Raffaele Cerrito était militaire et sa mère  Marianna d’Alife
Fanny avait un frère aîné Giyuseppe.

Les trois grandes danseuses de l’époque étudient et dansent en Italie

Sa mère l’inscrit à l’école de danse du Theatre di San Carlo de Naples près de leur domicile.

Grâce à son professeur Salvatore TAGLIONI (oncle de Maria TAGLIONI, qui était aussi le professeur de Fanny ELSSLER), Francesca veut devenir danseuse.

Malgré une technique à perfectionner, sa présence sur scène est un atout.

Le 28 juillet 1882 à 15 ans, elle fait sa première apparition sur scène en Italie dans un pas de deux   dans « Horoscope » de  Galzerani. Puis elle part à Rome présenter trois ballets de Galzerani et elle rencontre le succès du public.

Pour la saison 1833/34 elle eut un engagement à Florence au Théâtre la Pergola où elle rencontre Carlotta GRISI autre fameuse danseuse avec une bonne technique.

Pour la saison 1834/35 Francesca retourne à Naples au Teatro des Fondo. Le 30 mai 1835 dans « Amore e Psiche » elle partage la scène avec Carlotta Grisi.

En 1836 le Theatre Kartnertoi de Vienne voulait reconstituer sa troupe de danseurs et Francesca fut parmi les sélectionnés.

Elle y débuta le 4 avril 1836 dans le ballet de l’opéra « Mosas » de Rossini. Elle profita de la présence du maître Jules PERROT pour faire corriger ses défauts techniques qu’elle avait depuis ses débuts.

Elle était en concurrence avec la danseuses autrichienne Fanny ELSSLER chérie de son public. Et c’est d’ailleurs le public autrichien qui l’a surnommée « Fanny » prénom qu’elle adopta pour son  nom de scène.

Elle a d’ailleurs interprété certains rôles déjà dansés par Elssler comme « Amalia » avec son pas de « cachucha » mais qu’elle interprété avec tant d’expressivité qu’elle gagna une partie du public.

En 1837 elle va à la Scala de Milan et en profite pour se perfectionner avec Carlos BLASIS et sa femme Annunciata Ramaccini.

Elle atteint des sommets de popularité, le public étant partagé entre les « cerritistes » et les « taglionistes ».

Fanny Cerrito a participé en tant que « prima ballerina » lors de la saison de 1838 et 39 à la Scala.

En 1840 elle se rendit, (avec sa famille qui la chaperonnait), à Londres. au Her Majesty’s Theatre et débute comme chorégraphe avec « Asma ou la fille du feu ». Elle danse avec Carlotta Grisi puis avec Maria Taglioni arrivées à Londres elle-aussi.

En 1843 c’est avec Fanny Elssler qu’elle danse à la demande de la reine Victoria, dans un « pas de deux » créé spécialement pour elles par Jules PERROT. Elle fait aussi la rencontre du danseur et chorégraphe Arthur SAINT LÉON et danse avec lui « Alma » et la « Sylphide ». Un lien professionnel mais aussi affectif les uni et ils se marient à Paris 17e à l’église des Batignoles. le 17 avril 1845.

En 1836 et 37 elle part à Vienne et produit certaines de ses propres chorégraphies.

De 1838 à 1840 elle danse à la Scala de Milan. En 1843 Francesca et Maria Taglioni ont dansé dans le même programme .

Elle collabore avec Jules PERROT pour la chorégraphie de « Ondine ou la naïades » (1843), « Alma » (1842), « Lalla Rookn » (1846)

Danseuse mais aussi chorégraphe

 En 1845 son talent de chorégraphe est reconnu après avoir présenté « Rosida » de 1840 à 1848.

Francesca danse à nouveau  au Her Majesty’s Theatre de Londres où elle est reconnue.

Le directeur LUMLEY souhaitait créer un événement en réunissant les quatre plus célèbres ballerines du ballet romantique dans un  « Pas de quatre » de Jules Perrot qui réunissait aussi  Carlotta GRISI, Marie TAGLIONI, Lucile GRAHN qui fut présenté le 12 juin 1845. L’ordre de passage de chaque danseuse fut difficile à déterminer et c’est lorsque le directeur proposa le critère de l’âge (la plus âgée passerait en dernier) qu’un consensus se fit. C’est Taglioni et Cerrito qui reçurent les plus longs applaudissements du public.

En 1846 le couple Cerrito/Saint Léon fit une tournée en Allemagne et en Italie puis dans diverses capitales d’Europe.

En 1847 l’Opéra de Paris la réclame et le couple danse dans « Alma » le 20 octobre 1847l. Puis elle danse au Théâtre du Palais de St Cloud sur demande du roi Louis-Philipe dans « La fille de marbre ».

Elle danse à Venise et le 15 janvier 1848 elle revêtit un tutu tricolore en l’honneur des libertaires lors d’une représentation de la « Vivandière » car Venise était alors en révolte pour devenir une république.

A cette époque la pauvre Fanny Elssler, autrichienne, reçu des sifflets à la Scala de Milan car elle représentait l’oppression austro-hongroise.

En 1850 de retour à Paris, il y a mésentente dans le couple de danseurs. Elle danse « Stella » à l’Opéra de Paris.

En 1851 le couple se sépare aussi bien dans la vie que dans la danse : Fanny reste à l’Opéra tandis qu’Arthur donne sa démission.

Elle a une fille et arrête la danse

 En 1851 elle rencontre un noble espagnol Manuel de Acuna de Witte di Bedman très amoureux de Fanny. En 1854 ils ont une fille nommée Mathilde reconnue par son père mais il n’épousa pas la mère.

Ayant une silhouette alourdie après  sa grossesse, elle n’a plus les mêmes capacités  et finit par abandonner la danse en 1857 pour s’occuper de sa fille.

Elle fit ses adieux à Londres au Lyceum de Londres et pris sa retraite en 1857 à 40 ans.

Une longue retraite de grand-mère

Mathilde Acuna a continué à voir son père en séjournant souvent en Espagne. Elle rencontra un noble espagnol d’origine française Manuel Le Motheux Bourbaki qu’elle épousera en 1872 âgée de 18 ans. Le couple eut deux filles Emmanuelle et Louise qui donnèrent à Fanny cinq arrières petits enfants.

Elle décède le 6 mai 1909 à Paris à 92 ans aveugle et oubliée de son passé.

Mots-clefs :