Célèbre danseur formé par son père Gaétan VESTRIS.
Excellent danseur et professeur, qui inventa de nouveaux pas
et fit progresser la danse masculine
Surnommé le « troisième dieu de la danse »
Né le 27/3/1760 à Paris – Décédé le 4 /12/1842 à l’âge de 82 ans.
ll eut un fils Auguste-Armand (1788-1825) avec son épouse Lucia Elisabeth VESTRIS, également danseur qui quitta Paris en 1800 et mourut à Venise.
Des parents danseurs performants
Avec des parents célèbres danseurs, (Marie ALLARD et Gaétan VESTRIS), Auguste se montra très doué dès son plus jeune âge et suivi des cours à l’Ecole de danse. Lorsqu’il fut remarqué par son père lors d’une visite pour ses performances et sa ressemblance, son père s’occupa de son éducation et de sa formation de danseur. Auguste avait alors 9 ans. Il s’appellera désormais VESTRALLARD.
En 1772 il débute à 12 ans à l’Opéra de Paris et en 1776 ; à 20 ans, il est engagé comme soliste dans le ballet. Auguste n’avait pas la morphologie de son père : plus petit, son style de danse fut « demi–caractère » selon les critères de l’Opéra. Il excella par ses qualités techniques, la vivacité de son tempérament et l’expressivité de son visage.
Une fois libéré de l’école stricte de son père, il sut créer un genre entièrement nouveau. Son père jugeait « si Auguste est plus fort que moi, c’est qu’il a pour père Gaétan VESTRIS ; avantage que la nature m’a refusé ».
Recherché pour son élévation extraordinaire, sa vélocité dans les airs, la précision et l’intelligence de son exécution, ses talents dans l’expression dramatique et la pantomime. Tout ceci brouille les genres établis et notamment dans « Psyché », « Télémaque dans l’île de Calypso » et « La Dansomanie« . Dans « Le fils prodigue » on parle de son jeu de comédien comme un véritable chef d’oeuvre (cf. re-création sur YouTube par un danseur russe).
Il fit une brillante carrière principalement à Paris, mais se produit aussi à Lyon, Montpellier, Bordeaux. Avec son père, il obtient un grand succès au King’s theater de Londres avec les ballets de Noverre et le public leur fit un énorme triomphe.
Excellent danseur puis professeur renommé
En 1816, à 56 ans, il se retire pour se consacrer à l’enseignement de la danse à l’Opéra de Paris, lorsque le jeune danseur Louis DUPORT possède une admirable « technique Vestris » et le surnomme « le doyen des zéphyrs ». Auguste Vestris sera l’un des professeurs les plus renommés de tous les temps.
Il continue à avoir du succès grâce à son talent de pantomime et à la protection directe de l’empereur Napoléon 1er. Mais avec la chute de Napoléon, il a moins d’aura. Les autres pays d’Europe l’ont invité à se produire, mais il n’a pas souhaité danser devant les « ennemis de la France ».
Plutôt cigale que fourmi
Malgré ses énormes cachets et l’héritage de son père, l’argent lui filait entre les doigts. Dépensiers, imprévoyant, l’un de ses pires créanciers était son valet devenu propriétaire terrier et usurier.
Aussi, retraité, il s’est vu contraint d’augmenter ses faibles revenus grâce à des leçons de perfectionnement pour les artistes aboutis tels que : Marie TAGLIONI, Fanny ELSSLER, Carlotta GRISI, qui venaient le consulter pour corriger quelque défaut. Exigeant dans son jugement artistique, il savait encourager ses élèves lorsqu’il décelait un don.
Il citait trois de ses meilleurs élèves masculins : son fils Armand, Jules PERROT (parti en Russie comme chorégraphe, entre autre de « Gisèle »), Auguste BOURNONVILLE
Ce dernier, danseur danois, fut son élève pendant 6 ans puis lors de séjours de perfectionnement à Paris. Il exporta la technique française de VESTRIS à l’Opéra royal de Copenhague où il fut nommé directeur succédant à son père.
Dans son ballet « Le conservatoire » l’acte I reproduit fidèlement une leçon donnée par Vestris à l’Opéra de Paris en 1820.
Auguste VESTRIS continua à faire évoluer la technique déjà amorcée par son père. A la danse baroque au XVIIe siècle « terre à terre », il y intégra les nouveaux pas de grandes élévations et d’exécution brillante et rapide en accord avec les avancées de la musique, telles les compositions de Beethoven.
D’ailleurs, dans son ballet « Le conservatoire« , l’acte I reproduit fidèlement une leçon donnée par VESTRIS à l’Opéra de Paris en 1820.
« Troisième dieu de la danse« , après son père (et son maître Louis Dupré), Auguste VESTRIS laisse son nom à une gavotte qu’il interpréta pour la première fois le 25/1/1785 dans « Panurge de l’île des lanternes » de l’Opéa-Comique de Gréty et spécialement composée pour lui par Maximilien GARDEL. Devant le succès de sa performance, elle fut connue sous le nom de « Gavotte de Vestris ». En 1831 le danseur anglais Théieur, inventeur d’un système de notation de la danse, l’a transcrite et immortalisée :