Costumes

Charles Frédérick WORTH, l’inventeur de la haute couture au XIXe siècle

Né le 13 octobre 1825 à Bourne au Royaume-Uni et décédé le 10 mars 1895 à Paris, il fut le couturier favori de l’impératrice Eugénie et de nombreuses clientes richissimes françaises et étrangères.

– Inventeur de la « haute couture » car c’est lui qui propose ses modèles  et peut les adapter aux mesures   personnelles de ses clientes
– il  montre ses créations sur des modèles vivants qui défilent dans un salon et non plus sur des poupées habillées
– il crée la notion de « collection » hiver et été
– il ouvre sa « maison de couture » lieu de création » et sa boutique « lieu de vente » au 7 rue de la Paix
– il appose sa « griffe » sur chaque vêtement
Ces concepts de marketing ont été repris par les maisons de couture qui se sont crées ultérieurement en France et dans le monde.

Ses débuts à Londres puis à Paris

Dernier d’une famille de 5 enfants, au père absent et joueur, Charles travaille déjà à 11 ans. Il rêve de Londres et la rencontre d’un avocat le fait entrer chez un marchand de nouveautés Swan & Edgar où il reste 7 ans. Il découvre les belles étoffes et les « nouveautés » arrivant de Paris. Nouveau rêve pour Charles.
En 1846 il arrive à Paris et entre chez Gadelin, rue de Richelieu, comme premier commis aux soieries et aux châles. En mais 1853 il s’associe aux deux dirigeants Gadelin. La maison compte une centaine d’ouvrières et diffuse ses modèles dans la presse sous forme d’annonce.
Il fait la connaissance d’une vendeuse qu’il épouse et qui deviendra sa muse, son mannequin préféré.
Le 6 avril 1858 il s’associe au suédois Otto Gustave Boberg, qui dispose d’un capital coquet et crée ainsi la maison Worth et Boberg au 7 rue de la Paix.

Une notoriété grandissante

En 1864 la société Worth et Boberg devient le fournisseur breveté de l’impératrice Eugénie.
En 1870 la guerre franco-prussienne et l’exil des souverains français ralentit les mondanités. Boberg revend ses parts et rentre en Suède. WORTH devient indépendant dans sa maison.

Sa notoriété dépasse les frontières françaises et sa clientèle vient de Russie, du Moyen-Orient, d’extrême-Orient et même d’Amérique. Sa langue natale lui permet de communiquer en anglais avec ses clientes, ce qui facilite grandement les échanges avec la haute société internationale. Porter une robe Worth est un marqueur social; ainsi que se faire représenter par un peintre. C’est pourquoi nous avons de nombreux tableaux de femme de la haute société en pied avec une robe Worth (tel que Franz Xavier Winterhalter)    et des photos grâce à l’invention de la photographie au début du XXe siècle. La haute couture est indissociable du climat artistique général.
Worth  passe d’importantes commandes de tissus aux grandes manufactures lyonnaises et obtient ainsi de bons tarifs. Il lance la mode de la dentelle mécanique (dentelle de Calais). Les nouveaux colorants chimiques lui permettent d’élargir sa gamme de couleurs. Les femmes devant changer plusieurs fois de tenue par jour, Worth invente l’astuce des robes « à transformation » avec plusieurs corsages et des parties amovibles.

En 1867 Paris brille de tous ses feux à l’occasion de l’exposition universelle qui attire plusieurs millions de visiteurs.  L’élite des cours princières est présente pour assister aux réjouissances  offertes par Eugénie et Napoléon III et aux bals costumés organisés dans la capitale où Worth donne libre cours à son imagination pour des créations. C’est également Worth qui fera la robe de couronnement de reine de Hongrie d’Elisabeth, alors impératrice d’Autriche, le 6 Juin 1867.
Une clientèle américaine va découvrir les créations parisiennes à l’occasion d’un voyage en Europe  et des caisses spécifiques seront conçues par la maison Vuiton pour le transport en bateau, des toilettes fragiles. Des vendeuses anglophones seront embauchées pour faciliter les relation avec la clientèle.

Sa famille s’est impliquée dans la société Worth

Sa femme : Marie Vernet 1855– 1895
ses enfants : Gaston 1853-1924 et Jean-Philippe 1936-1926
Ses petit-fils : Jean-Charles Worth 1881-1962 et Jacques 1882-1941
Ses arrière-petit-fils : Roger 1908-1981  et Maurice  1913 – 1985  (fils Jacques)

A la mort du créateur en 1885, ses deux fils Gaston et J-Philippe reprennent l’entreprise.

En 1895 son fils Gaston reprend le contrôle de l’entreprise familiale et réalise des investissements avisés tandis que J-Philippe devient le créateur principal. C’est un artiste (ayant suivi des cours avec le peintre Camille Corot), un mondain, un amateur de théâtre. Il crée des robes-tunique, des caftans, des robes kimono, nourrit de l’exotisme en vogue à la Belle-Epoque. De lignes plus modernes que son père, ses créations,  faites pour l’apparat, utilisent des étoffes précieuses et des broderies,

En 1901 Gaston engage Paul Poiret (1879-1944) remarqué chez Doucet,  pour son style novateur,  avec des robes plus simples et pratiques à porter (ce que J-Philippe a toujours refusé de faire).  Mais cela ne correspond pas au goût des aristocrates, des divas, (voire des demi-mondaines) qui constituent  la clientèle de la maison Worth. Poiret part donc en 1903 pour fonder sa propre maison de couture.

En 1902 Gaston ouvre une succursale à Londres dans un immeuble partagé avec la maison Cartier.

En 1910 c’est son neveu J-Charles que J-Philippe désigne comme son successeur créatif. Il fréquente les artistes comme Jean Dunand qui décore son hôtel particulier de Neuilly ou Man Ray qui réalise des séries de photographies.

A partir de 1923 les lignes des robes sont fluides avec des coupes de manches et de cols, variées. Des ceintures taille basse font leur apparition. Il utilise des jeux de boutons qui deviennent décors et se laisse inspirer par  l’Art Déco pour les motifs géométriques de ses imprimés.

En 1924 pour se diversifier, Jacques lance le premier parfum de couturier « Dans la nuit » avec un flacon élégant de René Lalique. Entre 1924 et 1947 une vingtaine de parfums furent créés par la Société des parfums Worth.

La fin d’un empire familial en 1954

En 1941 c’est Maurice, (fils de Jacques et de Suzanne Cartier), diplômé de Harvard, qui reprend la charge administrative et financière de la maison de couture. A son frère Roger (formé par J-Charles) échoit la direction artistique de 1935 à 1950. Mais avec la Seconde guerre mondiale les femmes ont d’autres préoccupations que leur frivolité et les différentes maisons de modes parisiennes sont quasiment à l’arrêt.

Après la guerre et le rationnement, une vague de modernité est apportée par Christian Dior qui lance sa ligne « Corolle » dans sa première collection de 1947 et rencontre un vif succès.

La maison Worth n’est plus dans l’air du temps, Roger s’est retiré en 1950 et Maurice va vendre la société créée par son arrière grand-père, à la maison Paquin en 1954, qui elle-même, cessera ses activités quelques années plus tard.

Source : Revue Connaissance des arts – Hors série Worth suite à l’exposition à Paris en 2025

 

Vocabulaire et éléments de costume

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TOURNURE

A partir de 1870 la mode féminine reporte  en arrière l’ampleur de la jupe accentuant la cambrure des reins, le devant de la jupe étant plat.

La tournure pour donner du volume à l’arrière

Pour donner du volume, c’est d’abord un coussin bourré de crin agrémenté d’une échelle de volants empesés que l’on met sous la jupe.  Dans les années 1874/78   on met un support issu de la crinoline,  composé de demi-cercle de baleines disposés les uns sous les  autres maintenus par un support en toile. La toile se prolonge sur les hanche et la fermeture se fait sevant. C’est la toile rouge qui fut utilisée à un moment qui lui valut le nom de « queue d’écrevisse ».

De 1885 un système articulé fut inventé avec des ressorts  qui pouvaient  se relever et permirent ainsi  aux femmes de s’asseoir.

La jupe a des lés plus longs à l’arrière et froncés .

Il est possible aussi de mettre une surjupe relevée sur la première, par des cordons intérieurs  placés sur l’envers. Un système d’anneaux permet de constituer les drapés. Lire le reste de cet article »

DENTELLE

La dentelle n’existait pas au Moyen-Age et fait son apparition sous la forme d’un simple réseau de broderies appelé « lacis » et sur lequel, en bordure, on dispose des « dents » d’où son nom. D’abord en couleur, elle servait à décorer les hauts bords de la chemise qui dépassait du haut du corsage. Puis cette broderie se fit au fil blanc et se développa au XVIIe siècle.

Sous Henri IV on fabriquait des dentelles dans le Velay mais on recherchait celles des Flandres et du Hainaut. Mais Henri IV et Sully voulurent protéger nos industries nationales par la prolongation d’un édit somptuaire qui interdit  l’importation étrangères de « passement ».
Richelieu et Mazarin maintiendront la plupart des édits précédents.

Le point coupé que l’on voit apparaître sous Henri IV était une guipure faite à l’aiguille avec des dessins composés de figures géométriques reliées entre elles par des brides genre dentelle de Venise. C’est cette même dentelle que l’on vit réapparaître en 1900 ressemblant à de la grande guipure et dentelle d’Irlande.

La fine dentelle « à l’aiguille » italienne est importée en France au XVIe siècle

Mais au XVIe siècle les Italiens inventèrent la « dentelle à l’aiguille »  à Gêne et à Venise,  faite de fils d’or, d’argent, de soie voire de coton. Cette dentelle très fine fut importée en France car les dentelles  produites  en France étaient de moindre qualité :

  • la bisette  : étroite et grossière dentelle au fuseau fabriquée aux environs de Paris par des paysannes
  • la gueuse : dentelle de fil très simple  à bas prix  portée que par la basse classe
  • la mignonnette : appelée aussi blonde de fil et point de tulle qui était faite avec du fil de Lille et blanchie à Anvers
  • la valencienne : dentelle au fuseau
  • la guipure  : dentelle épaisse, sans fond et à lares motifs
  • la blonde : dentelle de soie écrue ou noire réalisé au fuseau.
  • dentelle tulle : dentelle sur métier

L’édit de  Colbert en 1660 interdit l’importation de dentelle.

Pour développer  l’industrie française  Colbert favorisa  les manufactures et particulièrement  la production de dentelles. En 1665 il installa dans un de ses châteaux une certaine  Mme Gilbert native d’Alençon (qui savait faire le point de Venise)  avec 30 dentellières vénitiennes qu’il fit venir à ses frais. Les admirables dentelles au point d’Alençon qui sortirent de cet atelier improvisé, ainsi que le roi qui aida à sa diffusion, créèrent la renommée des dentelles françaises.

De plus il obtiendra d’inscrire l’usage de la dentelle française dans l’étiquette de la cour « toute personne de passage à la cour sera tenue d’arborer des dentelles provenant de la Manufacture royale d’Alençon ».

Les hommes du XVIIe siècle font un grand usage de la dentelle dans leur tenue

Au XVIIIe siècle les décolletés des dames s’ornent de dentelle mais les hommes en agrémentent aussi leur tenue :

  • par les « ailes de moulin » à leur chaussures, sorte de large noeud en dentelle empesée placé sur le haut de l’empeigne du soulier. Il est fixé au centre par une petite boucle plus ou moins précieuse ;
  • par les « canons » : garniture  composée de volants de dentelle plissés adaptés aux jambes par des rubans,  de façon à donner l’illusion d’une culotte qui dépasse de la « rhingrave« .
  • par les « jabots » de dentelle ornant le haut de la chemise

Les « engageantes » désignent les volants de dentelle qui ornent le bas des manches 3/4 du corsage du XVIIIe siècle.

On appelle « barbe » la pièce de dentelle aux extrémités tombantes  employée en ornement d’une coiffure.

La dentelle mécanique fit son apparition à la fin du XVIIe siècle.

La dentelle de Calais  est le résultat d’un procédé alliant les machines Leavers importées d’Angleterre (en fraude de Nottingham au début du XIXe siècle) et le système Jacquard. Le résultat de ce procédé mécanique donne des dentelles plus fines que celles qui étaient produites manuellement. Au cours du XXe elle est de moins en moins utilisée et actuellement il ne reste plus que 10 fabricants et 285 métiers. Le savoir-faire d’une multitude d’ouvriers spécialisés se perd. Ce patrimoine culturel et industriel ne disparaîtra pas grâce à la Cité de la dentelle et de la mode , écomusée créé à Calais en 2009, lieu d’exhibition, centre de ressource ouvert aux créateurs. Des visites avec démonstration sont organisées pour le public  Depuis quelques années les  grands couturiers relancent l’usage de la dentelle dans leur modèle de robes ou de corsages.

La dentelle au fuseau est complètement tombée en désuétude et n’est plus pratiquée que par quelques personnes qui transmettent leur savoir-faire à des plus jeunes, dans des associations.

 

Le label Dentelle de Calais est une marque déposée par la Fédération française des Dentelles et Broderies

  • Cité internationale de la dentelle et de la mode    quai du Commerce à Calais   citedentelle.calais.fr

Saute-ruisseau

pince saute-ruisseau3

Appelé aussi « relève-jupe« 

Cet accessoire apparaît vers 1870 lorsque les jupes sont très étroites. C’est une pince que les femmes de la Belle Epoque accrochaient à la ceinture de leur jupe (au moyen d’une cordelette en passementerie, d’un ruban ou d’une cordelette métallique) qui leur permettait de relever la jupe lors du franchissement d’un trottoir  ou d’enjamber un obstacle ou d’éviter que la jupe ne traîne dans la boue ou une flaque d’eau.

Cette pince est munie de deux pattes rondes dont l’intérieur est garni de patin de cuir ou de feutre qui permettait de maintenir le tissu sans l’abîmer. Les pattes s’écartent par pression manuelle (système de pince d’escargot) ou en coulissant l’une sur l’autre.

Le lien est généralement fixé à un petit crochet posé à cheval. On en trouve encore en brocante dont le prix varie selon le métal et la décoration.

De façon plus simple une broche ou une épingle à nourrice permettait de relever un côté de la jupe au niveau de la ceinture.

Usage du saute-ruisseau

 

 

 

 

 

 

 

 

GANTS

Cet accessoire en voie de disparition aujourd’hui, a pourtant eut au cours des siècles, des fonctions multiples : protection contre le froid ou les blessures, symbole de pouvoir, vecteur de communication, voire arme mortelle…

Objet utile de protection contre le froid ou les travaux dangereux

Le gant est fait de matières diverses : tissé en laine, en coton ou fabriqué par les gantiers à partir de peaux d’animaux  (daim, chien) préparées par les tanneurs.  On a retrouvé des moufles  tricotées datant du XVe siècle.
Au Moyen-Age les gants avaient soit 5 doigts, soit 3 doigts, soit des moufles.

Sous Louis XIII les gants étaient en cuir et brodés au poignet. On les portait souvent à la main sans les enfiler.

En fin de règne de  Louis XIV lorsque la demi-manche apparut les gants réapparurent pour couvrir l’avant bras. Les femmes portaient aussi des gants courts faits au point d’Angleterre.

Accessoire symbolique : insigne du pouvoir et marqueur social

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CRINOLINE : pièce typique du Second empire

Sorte de jupon-cage utilisé par les femmes entre 1845 et 1869 pour donner de l’ampleur à leur large robe.

Dans les années 1830 c’est d’abord un jupon de crin (mélangé à du lin) d’où son nom, que les femmes utilisaient avec d’autres jupons superposés pour donner du volume  sous leur jupe garnie de plis .

Il fut remplacé  en 1856 par une « cage » composée de cerceaux d’acier (ou de baleines) disposés les uns  sous les autres de grosseurs progressives jusqu’en bas. Verticalement les cercles sont maintenus par des bandes verticales de bolduc et des rivets.  Il est indispensable de mettre  un jupon  par dessus afin de ne pas voir la trace des cerceaux sous le tissu de la jupe.

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Tire-bouton ou tire-lacet

Ce petit objet, composé d’un petit crochet et d’une tige, permettait de faire passer le petit bouton dans la boutonnière correspondante des bottines, des corsets des femmes. Il est utilisé aussi par les hommes pour fermer les guêtres et pour les gants.

Pendant la Belle Epoque les fermetures étaient souvent une succession de petits boutons ronds en nacre ou en métal, difficiles à boutonner.

La prise est la tige que l’on tient en main, elle peut être en bois, corne, laiton, ivoire ou en argent.

D’une longueur de 12 à 15 cm, le tire-bouton peut être pliable afin d’être glissé dans la poche. On en trouve encore en brocante seul ou dans de petits étuis.

 

tire-lacet et son étui

 

 

 

CORSET

Le corset a évolué au cours des siècles :  simple soutien de la poitrine sous forme de brassière à certaines époques, il a été une véritable « cage » qui empêchait les femmes de faire les moindre gestes de la vie courante tant il était serré, allant jusqu’à même déformer la cage thoracique.

Le vieux mot français « cors » nous a donné 3 dérivés : corset, corsage et corser.

En cuisine « corcer un plat » c’est le relever, lui donner du corps. De même le corset aura pour rôle de maintenir le buste, lui apporter une structure, une forme souvent très artificielle qui varie selon les modes au cours des siècles. C’est donc un habit normé, qui donne une apparence, une image de soi digne. Idée que l’on retrouve dans les expressions « avoir de la tenue », « avoir du maintien », « avoir un bon port ».

A la fin du Ve siècle les femmes portaient un « strophium« , sorte de corset pour former la taille et soutenir la gorge. Avant, elles s’enroulaient la poitrine avec des bandelettes.

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Second empire – Costume féminin

Sous la deuxième moitié du règne de Louis-Philippe puis de Napoléon III et Eugénie, la mode évolue vers la robe à crinoline, ronde d’abord  (1845/1858) puis plate devant mais largement projetée en arrière (1864/1870).

Les robes de jour plus simples contrastent avec les tenues de soirée. Souvent les dames ont deux corsages pour une même jupe : un pour le jour (plus une veste à manches au coude) et un de soirée.

La tenue se compose de différents éléments. Explorons-les ensemble :

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CANNE accessoire de mode au XIXe siècle

Différents usages

Prolongement du bras, elle fut d’abord un bâton taillé qui servit :

  1. d’arme (offensive ou défensive) : certaines contiennent une arme cachée   « canne-épée »*
  2.  d’appui ou de béquille: bourdon du pèlerin
  3. d’outil : bâton de berger
  4.  de symbole de pouvoir : sceptre royal
  5.  de symbole de pouvoir spirituel : crosse de l’évêque
  6.  d’objet d’élégance : pour l’homme du XIXe siècle
  7.  de symbole d’appartenance : bâton des compagnons du tour de France

 

* c’est la famille des cannes à système qui utilisent d’ingénieux mécanismes pour cacher par exemple : un tire-bouchon, une flûte traversière, des accessoires de fumeur, un porte-gant voire un flacon d’alcool comme celle de Toulouse-Lautrec. ; ou encore cacher des outils fonctionnels de métier tels que toise, jauge de meunier, mètre de drapier.

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SPENCER – Premier empire

Avec la mode de la taille haute des robes, les femmes portaient des petites vestes très courtes dont voici quelques modèles qui sont exposés dans différents musées.

Ces vestes étaient parfois très travaillées en haut des manches et sur le devant.

 

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PLI CANON (ou en tuyau d’orgue) – TUTO

Nom donné à cause de la forme :
« en tuyau d’orgue » ou comme des tiges de roseau soit « kanôn » en grec.

Plis que l’on retrouve dans les vêtements historiques :

  • au Moyen-Age pour les hauts de chausse, le tour de taille des houpelandes chez la noblesse,
  • à la Renaissance pour la tête de manches  des bliauts des hommes et des femme,
    pour les jupes (en laine) ou les jupons matelassés à la campagne.
  • au XVIIIe les milieux aristocratiques utilisent des tissus fins et précieux et ces plis disparaissent
  • De nos jours ces plis subsistent sur les robes d’avocats.

Pour faire des plis canon

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LA MODE EMPIRE – Costume féminin

Une mode féminine fluide à taille haute

La silhouette longiligne ; à taille haute est très caractéristque d’une période de l’histoire correspondant au Directoire (1795-1799), au Consulat ( 1799-1804), au Premier empire (1804-1815) dont Joséphine de Beauharnais, devenue impératrice, fut une ambassadrice de cette mode copiée dans toute l’Europe.

Sous le Directoire  et le Consulat

  • La robe longue à taille haute, froncée sous la poitrine par une coulisse dont le lien était fermé derrière par un noeud ; les manches courtes, froncée, de « forme ballon »
  • La ligne fluide du corps de la robe était donnée par un tissu léger  : coton blanc ou soie claire
  •  Lê bas de la robe affleurait le sol ou était terminée par une traîne  souvent tenue à la main.
    On pouvait  aussi superposer une tunique de couleur
  • Les chaussures plates à bout légèrement arrondi, de couleur claire, étaient munies d’un laçage à mi-mollet
  • Les femmes  mettaient sur leur chevelure soit un turban en soie, moire, satin,gaze, velours, décoré de plumes ; soit une toque

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Chérusque

 

Décor du décolleté de la robe de cour Premier empire : collerette de mousseline empesée encerclant les épaules et s’adaptant au décolleté de la robe de grande parure portée pour la première fois par Joséphine lors du sacre en 1804.

 

BRODERIE

Les broderies ont de tout temps été le résultat du travail artistique féminin fait pour orner les tenues et objets divers.

Eléments de décoration des vêtements, linge de maison

D’abord placées  sur les vêtements et les accessoires royaux et religieux (bas des robes, des manches,  aumonières,  gants,  robes d’enfants) mais aussi sur les tenues de fêtes des paysans et gens du peuple.

On en retrouve aussi  dans les maisons sur les lambrequins, les dais, les rideaux mais aussi les draps, les serviettes et le linge de table  que l’on chiffrait aux initiales ou armoiries du maître de maison.

Au Moyen-Age on brode les bannières des églises, des corporations, des seigneurs en utilisant un point « à deux endroits » ou « en relief » qui peut être aussi beau d’un côté que de l’autre.

Divers métiers étaient liés à la broderie :

  • les « batteurs d’or et d’argent en fil » qui fournissaient les fils pour les étoffes et les brodeurs
  • les « crépiniers » confectionnaient les draps pour les autels

La corporation des brodeurs était ouverte aux hommes et aux femmes.
On a retrouvé les statuts de 1292 à Paris qui encadrait cette profession lucrative.

Les broderies se font :

  • soit directement sur l’habit confectionnés,
  • soit sur la pièce de tissu avant découpage du patron,
  • soit en motif brodé à part qui sera cousus ensuite sur le fond.

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Les bas

Beaucoup de femmes tricotaient leur bas de laines avec de longues aiguilles. Mais Jean Hindret  se trouvant en Ecosse vers 1636, y construisit le premier métier à bas.

Les lois anglaises interdisant l’exportation des machines, il dut exporter ses plans pour faire réaliser son invention en France.  Les bas étaient plus élégants car fabriqués en coton, en lin ou en soie.

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BOUTONS

Le système de fermeture des vêtements est très varié. L’usage du « bouton » est très ancien, originaire d’Asie. On a retrouvé des boutons percés dans des tombes datant de -200 ans avant JC. Ils étaient en agate, calcédoine, turquoise. Plus courammentles boutons sont  d’abord fabriqué à partir de matériaux naturels : os, bois, nacre, corne, ivoire, morceaux de tissu, métal, verre, puis de nos jours faits  en plastique.

Ils sont apparus en Europe au Moyen_Age car avant on utilisait les « fermails » issus de la « fibule » en usage chez les Romains. Ils sont d’abord utilisés pour maintenir les manches des vêtements.

Le bouton accessoire utile mais aussi décoratif

Au XVIIe siècle on utilise les boutons à culot  en bois ou en os percé de 2 trous. Ce bouton servait en fait de support au métal ou au tissu qui le recouvrait.
En 1694 sous Louis XIV,  les gros boutons deviennent un éléments de mode. Ils sont sertis et faits avec la même étoffe que l’habit.  Parfois les boutons sont agrémentés de joyaux et de peintures miniatures.

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OEILLETS

Petits trous qui servaient à attacher des parties de vêtement. On en trouve aussi pour fermer les bottines en cuir.

Au Moyen-Age ils étaient placés en haut des manches. On les trouvait aussi placés verticalement sur le devant du  corsage féminin de façon à y passer un lacet pour le fermer plus ou moins serré.

Au Second Empire la fermeture est placée dans le dos ce qui nécessite du personnel pour lacer le corsage.

La technique pour créer les oeillets a évolué au cours du temps. Lire le reste de cet article »

Ombrelle

C’est sous le règne d’Henri II 1527-1559 qu’on vit l’ombrelle apparaître en France pour les femmes de la haute société. Elles étaient en forme de chapiteau.

Parapluie ou ombrelle ?

Sous la Renaissance on utilisait aussi le parapluie fait en cuir. Mais les femmes craignaient davantage le soleil que la pluie.

En 1638 des estampes montrent des femmes suivies de pages portant d’immenses parasols. L’usage en devient général sous Louis XIV car un fabricant les recouvrit de toile cirée pour se garantir de la pluie.

On utilisa ensuite le taffetas plus léger sur des tiges de jonc ou des baleines.
Le parasol est fixe alors que le parapluie peut se fermer et s’ouvrir.

C’était la corporation des « boursiers » qui fabriquaient les objets en cuir, tels que les malles, les gibecières, les chapeaux en cuir,  les parapluies. Au XVIIe siècle ils se mirent à fabriquer le parasol qu’importèrent les Jésuites revenant d’Extrême Orient en utilisant des cuirs  de couleurs variées. Mais trop lourds, ils utilisèrent du tissu de toile ou  de soie avec une bordure de galon ou d’une cannetille.

L’ombrelle, accessoire élégant des dames

L’ombrelle du milieu du XVIIIe s de dimension modeste et demi sphérique est faite de fine toile opaque enrichie de dentelle. Mme de Pompadour ne se séparait pas de cet accessoire élégant.

Au XIXe s l’appellation « ombrelle marquise » lui rend hommage.

Sous le Second empire l’ombrelle tient une large place dans la toilette. On voit des ombrelles recouvertes  de dentelles. Les ombrelles sont articulées. Les manches pas trop long sont « brisés » c’est-à-dire permettant de se plier. Ils peuvent être en ivoire . La pointe est moulée « à pivot » ce qui permet de la coucher contre son manche de façon à se garantir du soleil sur le côté.

Vers 1865 les ombrelles sont écrues doublées de soie bleue, verte, mauve avec un manche assez gros en bois sculpté ou en cuir, élégamment frappé, ou ciselé.