CANNE accessoire de mode au XIXe siècle

Différents usages

Prolongement du bras, elle fut d’abord un bâton taillé qui servit :

  1. d’arme (offensive ou défensive) : certaines contiennent une arme cachée   « canne-épée »*
  2.  d’appui ou de béquille: bourdon du pèlerin
  3. d’outil : bâton de berger
  4.  de symbole de pouvoir : sceptre royal
  5.  de symbole de pouvoir spirituel : crosse de l’évêque
  6.  d’objet d’élégance : pour l’homme du XIXe siècle
  7.  de symbole d’appartenance : bâton des compagnons du tour de France

 

* c’est la famille des cannes à système qui utilisent d’ingénieux mécanismes pour cacher par exemple : un tire-bouchon, une flûte traversière, des accessoires de fumeur, un porte-gant voire un flacon d’alcool comme celle de Toulouse-Lautrec. ; ou encore cacher des outils fonctionnels de métier tels que toise, jauge de meunier, mètre de drapier.

La canne a traversé les siècles

On en a retrouvé plus d’une centaine dans la tombe de Toutankhamon en or, en argent, sculptées et décorées. Les centurions romains avaient tous pour insigne de leur fonction, un bâton en « cèpe de vigne ».

A la cour de France la canne apparaît comme accessoire vestimentaire de prestige. Portée haut : au tiers du fût, cela donne une certaine prestance, adoptée par Louis XVIII , Louis XIV, Richelieu .

Au cours du XIXe siècle elle se démocratise et devient un symbole d’élégance même pour le bourgeois. Plutôt délaissée sous Napoléon I, la canne revient en 1820 mais connaît son apogée de 1850 à 1914. Tout homme bien né ne sort pas sans sa canne : le matin pour se promener, l’après-midi pour aller à son club, le soir pour se rende à dîner ou à l’Opéra.

Près de 8000 cannes sortent des ateliers français dont certains sont très renommés, ce sont les modèles recherchés par les collectionneurs aujourd’hui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La canne se présente en 3 parties :

  • Le POMMEAU : placé en haut, c’est la partie tenue à la main et la plus travaillée qui peut être faite de bois différents, d’ivoire, de corne, de nacre, d’os, de verre, de porcelaine, en argent, avec des pierres précieuses.
  • Le   FUT           : c’est le corps principal. Il mesurait 1,10 m au XVIIe mais 80 à 90 cm au XIXe car on la tient par le pommeau ou le haut du fût, à hauteur de la hanche
  • La FÉRULE     : elle protège le bas de la canne de l’usure par une partie métallique en laiton ou en nickel.

Où en trouver ? il existe des antiquaires spécialisés :

– Galerie Laurence Jantzen – Louvre des Antiquaires 11 allée Desmalter , 2 place du Palais-Royal Paris 1er

– Galerie 34 – 34 passage Jouffroy Paris 9e – www.canesegas.com

Sources :Revue Antiquité Brocante – photos :  blog   lseantunessimoes.com