Le système de fermeture des vêtements est très varié. L’usage du « bouton » est très ancien, originaire d’Asie. On a retrouvé des boutons percés dans des tombes datant de -200 ans avant JC. Ils étaient en agate, calcédoine, turquoise. Plus courammentles boutons sont d’abord fabriqué à partir de matériaux naturels : os, bois, nacre, corne, ivoire, morceaux de tissu, métal, verre, puis de nos jours faits en plastique.
Ils sont apparus en Europe au Moyen_Age car avant on utilisait les « fermails » issus de la « fibule » en usage chez les Romains. Ils sont d’abord utilisés pour maintenir les manches des vêtements.
Le bouton accessoire utile mais aussi décoratif
Au XVIIe siècle on utilise les boutons à culot en bois ou en os percé de 2 trous. Ce bouton servait en fait de support au métal ou au tissu qui le recouvrait.
En 1694 sous Louis XIV, les gros boutons deviennent un éléments de mode. Ils sont sertis et faits avec la même étoffe que l’habit. Parfois les boutons sont agrémentés de joyaux et de peintures miniatures.
Sous Louis XV le bouton se para de charade, de rébut, d’inclusion d’insectes ou de coquillages. La reine Marie-Antoinette s’essaya à la miniature sur bouton que Fragonard et Isabey ont également peint.
Les fabricants de boutons étaient des artisans spécialisés selon la matière travaillée :
- les patenôtriers travaillaient l’os, la corne et l’ivoire
- les boutonniers travaillaient l’étain, le cuivre, le laiton
- les orfèvres travaillaient l’or et l’argent
- les passementiers fabriquaient des boutons textiles (étoffe et soie)
Au XVIIIe siècle les fabricants prospéraient mais l’industrie du luxe à Paris souffrit de la Révolution . Les grossistes de la rue du Temple se tournèrent vers les tabletiers de province qui offraient du travail, à la morte saison, aux ouvriers agricoles.
Début de l’industrialisation de la production
On fabrique des boutons en acier poli de facture anglaise et leur aspect très brillant les fait utiliser pour les uniformes militaires. Sous l’empire les boutons s’ornent de l’abeille ou de l’aigle, symboles napoléoniens qui remplacèrent les fleurs de lys des familles nobles et les symboles de vénerie.
Au cours du XIXe siècle fuent inventées des machines pour travailler la nacre (issue de l’itérieur de certains coqillages) et l’ivoire. Des manufactures s’implantèrent à Dieppe, à Creil,et à Méru (Oise) qui travaillait déjà l’os et à partir de 1828 la production de bouton d’os et de nacre se développa et s’exporta. La voie ferrée reliant Paris au Tréport fut prolongée jusq’à Méru en 1875 facilitabt les échanges avec la capItale. L’outillage et les machines furent perfectionnés par les ouvriers eux-mêmes. En 1900 on recensait 6000 tabletiers dont 60% produisaient des boutons (le reste étaient des pièces de jeu, des éventails, des objets de toilette). En 1910 la concurrence japonaise perturba le marché et la guerre de 1914 enleva une partie du personnel. Actuellement seule subsiste l’usine de Méru www.boutons-mercier.com qui est un témoin du savoir faire français.
Dans les années 1920 on voit apparaître des boutons de formes géométriques diverses dans l’esprit « Art déco ». Une nouveauté : le bouton habillé de cuir tressé. Les grands couturiers se mirent à créer leurs boutons à leur marque comme Chanel. Des artistes comme Dali, Cocteau signèrent de beaux boutons.
Dans les années 1940 le plastique permis de faire des boutons pour le prêt-à-porter qui commençait à se développer dans les grands magasins comme Le bon marché, la Samaritaine.
En faisant un vêtement on se rend compte que le choix des boutons est important et concoure à donner un joli fini. D’autant qu’un beau bouton a von prix. Pour la reconstitution historique on trouve encore, dans les brocantes, des boutons en nacre, en verre, en jais, à choisir selon l’époque évoquée.