Sous la deuxième moitié du règne de Louis-Philippe puis de Napoléon III et Eugénie, la mode évolue vers la robe à crinoline, ronde d’abord (1845/1858) puis plate devant mais largement projetée en arrière (1864/1870).
Les robes de jour plus simples contrastent avec les tenues de soirée. Souvent les dames ont deux corsages pour une même jupe : un pour le jour (plus une veste à manches au coude) et un de soirée.
La tenue se compose de différents éléments. Explorons-les ensemble :
1 – un corsage ajusté
Baleiné, il se termine en pointe sur la jupe et est lacé dans le dos grâce à des oeillets métalliques (inventés en 1828).
En journée le corsage ou la veste est ras du cou.
Le soir : le décolleté est ovale arrivant au niveau des épaules (pas de carré) avec des petites manches courtes. Il est agrémenté : de rubans, de ruchers, de dentelle. Il peut avoir des petits plis ou un grand volant.
Pour le choix du tissus, choisir un taffetas, une soie, un satin ou l’été du coton mais de bonne qualité afin d’avoir un beau tombé (pas de tissu brillant à bas prix utilisé plutôt pour les déguisements).
Pour le choix des couleurs : les tons pastel étaient en vogue : mauve, lilas, vert clair, jaune paille, crème, bleu pâle et quelques couleurs foncées comme le violet et les bleus foncés que l’impératrice Eugénie aimaient plus particulièrement. Les tenues étaient décorées avec des galons, rubans, soutaches, dentelles, foncés. (Eliminez les couleurs criardes obtenues avec les produits chimiques modernes).
Pour les robes du jour les tissus étaient plus variés : avec des rayures verticales, à carreaux, avec des semis.
2 – une jupe très large
D’abord constituée de plusieurs volants superposés dont la longueur effleure le dessus de la chaussure.
Puis à plis ou froncée, décorée de façons variées : large dentelle placée horizontalement dans le bas, ou surjupe volantée, galons cousus formant des dessins géométriques ou disposés verticalement.
Puis la jupe évolue vers une forme plongeante vers l’arrière, et plate devant jusqu’en 1870 où elle évoluera encore vers la « tournure ».
3 – une crinoline, qui donne l’ampleur
Remplaçant le crin, en 1856 est créé un modèle de « cage crinoline » composée de cerceaux métalliques superposés de taille progressive . Les cercles sont reliés verticalement par du bolduc et des rivets. Mais elle est toujours recouverte d’un jupon pour éviter les marques à travers la jupe (très inesthétique et qui ressortent sur les photos).
4 – une culotte longue
Pour danser il faut une culotte longue en coton pour cacher les jambes.
5 – une veste ou un châle
En journée la femme sort avec une veste à manches 3/4 : appelée « visite » lorsqu’elle a une fente de chaque côté pour faire passer les avant-bras ; ou « basquine » veste munie d’une « basque » sorte de volant qui prolonge la taille sur les hanches. La basque peut être taillée en biais ou constituée de plis ; elle peut se terminer en pointe derrière. Cette veste était souvent fermées avec des « brandebourgs » et décorée de galon cousu.
Les grands châles pliés en deux étaient souvent portés ; selon les circonstances, il était en soie, en dentelle, en laine, placé sur les épaules avec la pointe dans le dos.
6 – un chapeau
La femme sort toujours tête couverte : un petit chapeau complète sa tenue. Il est souvent agrémenté de dentelle et de rubans, ou de fleurs.
7 – la coiffure
Au bal sa coiffure est constituée de boucles ou anglaises joliment disposées derrière et « en bandeau » devant c’est-à-dire les cheveux séparés par une raie au milieu.
On peut mettre des bijoux, un diadème, des fleurs, des perles, des rubans.
8 -Accessoires :
Au Second empire, la femme porte des gants courts en coton , en peau ou en dentelle : un éventail, une ombrelle pour se protéger du soleil.
Elle a un carnet de bal sur lequel elle note les cavaliers avec qui elle dansera. (pas plus de 2 danses avec le même cavalier si elle n’est pas fiancée).