GARDEL Pierre Gabriel (1758-1840) Danseur français fin XVIIIe/début XXe

(Frère cadet de Maximilien Gardel)
Danseur, chorégraphe, maître de ballet de l’Opéra de Paris de 1787 à1820

Né le 4 février 1758 à Nancy –  Décédé le 18 octobre 1840 à Paris 18e âgé de 82 ans

Famille de danseurs :

Son père : Claude Gardel est maître à danser du roi Stanislas de Pologne
Sa mère : Jeanne Louise Camart Darthenay, chanteuse, danseuse.

Son frère aîné : Maximilien danseur et chorégraphe

Peu de temps danseur à l’Opéra de Paris

En 1774 à 16 ans, il entre à l’école de danse de l’Opéra de Paris  Paris) ,  où il est élève de son frère aîné Maximilien GARDEL.
En 1780 il est nommé premier danseur. Doté d’une forte personnalité, il a un style noble et expressif. Mais il devra renoncer à sa carrière de danseur pour des problèmes de douleurs au dos.

Devient maître de ballet durant 40 ans, après son frère, à l’Opéra de Paris

En 1787 à la suite du décès de son frère, il est nommé maître de ballet à l’Opéra de Paris qu’il régenta durant 40 ans ; assez autoritaire, il n’admettait la collaboration que de son assistant Louis MILON (professeur de pantomime) qui règle « Nina ou la folie par amour » (1813) pour Emilie Bigottini .
et de quelques danseurs  comme :

DUPORT Louis-Antoine (3 ballets) dibt « Figaro » (1906)
Louis HENRY le ballet « L’amour à Cythère »  (1805)
Jean-Pierre AUMER le ballet « Les amours d’Antoine et Cléopatre »  (1805).

De 1790 à 1820 il est aussi chorégraphe

Il se consacra aussi à la composition chorégraphique. Il accorde une importance particulière au choix des partitions dues notamment à CHERUBINI et MEHNUL et veille à l’harmonie entre musique et chorégraphie. Les costumes vont s’alléger sous l’influence du retour à l’antique, des tuniques légères voilant un maillot. Sans renoncer aux machineries nécessaires à l’action, les décors créent une ambiance qui situe l’action.
Il compose 280 ballets publiés qui enthousiasment le public. On lui doit notamment :

. « Télémaque dans l’île de Calypso » (1778)
. « Psyché » (1790) fut son plus grand succès . avec 564 représentations
. « Le jugement de Pâris (1793)
. « La Dansomanie » (1800)
. « Achille à Seyros (1804)
. « Paul et Virginie »(1806)
. « L’enfant prodigue » (1812)

Ensuite c’est Jean-Pierre AUMER qui reprend les créations.
professeur courtois mais inflexible, il soumet l’Ecole de danse et le corps de ballet à une discipline de fer. Son école fut célèbre dans toute l’Europe. Il eut pour élève Carlo BLASIS  et Auguste BOURNONVILLE.

En 1829 (à 71 ans) il apparaît une dernière fois sur scène dans un menuet avec Marie TAGLIONI puis prend sa retraite.

Vie privée
Il a épousé d’abord Anne-Jacqueline Coulon puis veuf, la danseuse Marie-Anne-Elisabeth Houbert (dite Marie Miller) en 1795.

Il est décédé le 18 octobre 1840 à Paris 18e, à l’âge de 82 ans.

Mots-clefs :