ANGIOLINI Gasparo (1737-1803) Danseur italien XVIIIe

Danseur, chorégraphe et maître de ballet à la cour de Vienne et de St-Pétersbourg, précurseur du ballet d’action avec Hilferding et Noverre

Né le 9 février 1731 à Florence et décédé  le 6 février 1803 à Milan à 71 ans

Un fils Pietro Angiolini

En 1747 il commence à danser à Lucques et parcourt l’Italie durant 5 ans. En 1757 il produit son premier ballet à Turin « Diana ed endimiore »

Il se produit à Vienne en Autriche dans les ballets de Franz HILFERDING qui deviendra son modèle..

Il lui succède aux Théâtre impériaux de 1758 à 1766 pendant que Franz est allé à St Pétersbourg. En 1751 il collabore avec Christoph Willibald Gluk pour lequel il règle les chorégraphie dans « Don Juan ou le cythère » , « Le festin de Pierre » (1761) , « Orphée et Eurydice » (1762), « Sémiramis » (1765)

 

Rencontre houleuse avec Noverre à Milan
En 1771, il revient en Italie à Venise puis à Milan où il rencontre NOVERRE et polémique avec lui sur la paternité du « ballet d’action ». Il écrit aussi une lettre sur « La querelle des pantomimes » à Noverre en 1783.

En 1776 il regagne St Pétersbourg où il reste 2 ans. Il compose les ballets de plusieurs opéras de Giovani Paisiello.

De 1779 à 1782 il travaille à la Scala de Milan.

De 1882 à 1886 il retourne à St Pétersbourg où il enseigne à l’école de danse des Théâtres impériaux.

En 1791 il met un terme à sa carrière en Italie.

Accusé d’avoir collaboré avec les troupes françaises lors de leur conquête, emprisonné de 1799 à 1801, il est déporté par les Autrichiens aux Bouches de Caltaro d’où les Français le délivrent.

Il revient à Milan et y meurt le 6 février 1803 âgé de 71 ans.

Son apport à la danse

Il a contribué à l’autonomie du ballet par rapport à l’Opéra. Il privilégie la règle des 3 unités. Contrairement à Noverre il fait usage du programme de ballet détaillé pour expliquer les ballets, se concentrant sur la clarté et la lisibilité du texte dansé.

Tous deux vont faire évoluer le ballet d’un spectacle où l’intrigue est habituellement décousue et dénuée de passion vers la pantomime plus expressive dans laquelle tous les éléments sont intégrés.

De 1766 à 1772 il va remplacer Hilferding à St Pétersbourg où il donne de nouvelles créations « Le départ d’Enée », « Didon abandonnée, « Les chinois en Europe », « Le préjugé vaincu », « Armide et Rinaldo ».

 

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